La campagne d'appui financier pour venir en aide au créateur Claude Robinson a pris un nouveau virage depuis le passage de l'homme à l'émission Tout le monde en parle, dimanche. Une vague de sympathie semble maintenant déferler sur le web.

Ainsi, le témoignage de l'auteur de Robinson Curiosité, plagié par Cinar, a visiblement touché la corde sensible de plusieurs téléspectateurs rivés à leur écran lors de la grand-messe dominicale. Le site internet d'aide à Claude Robinson, qui doit poursuivre sa lutte devant les tribunaux pour faire reconnaître ses droits d'auteur, a été paralysé pendant une quinzaine de minutes dimanche soir en raison d'un trop grand nombre de requêtes survenues au même moment, confirme Simon Jodoin, responsable des médias sociaux de la campagne de soutien.

Pendant la diffusion de Tout le monde en parle, environ 5000 visiteurs uniques ont navigué sur le site www.clauderobinson.org. En raison de la difficulté à y accéder, chacun d'eux a effectué plus d'une dizaine de requêtes. Le site de la Caisse Desjardins - où doivent aller les internautes qui souhaitent faire de dons - a éprouvé les mêmes problèmes.

«J'ai reçu en une demi-heure (dimanche soir) plus de mails que j'en ai eus depuis le début de l'opération», mentionne Simon Jodoin, ajoutant du même souffle que les internautes ont commencé à se déchaîner sur Facebook et sur Twitter à partir du moment où Claude Robinson a fait son entrée dans le studio de l'émission animée par Guy A. Lepage. À preuve, avant l'émission, moins de 10 000 personnes étaient inscrites comme «amis» du groupe de soutien sur Facebook. Hier, en fin de journée, elles étaient plus de 11 800.

Une victoire, puis un appel

Rappelons que la semaine dernière, un groupe d'amis du créateur, en collaboration avec la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC), ont relancé une campagne d'appui financier pour aider l'homme qui, sans ressources financières, peut difficilement poursuivre son combat devant les tribunaux.

En août, la Cour supérieure avait accordé une compensation de 5,2 millions à l'auteur plagié. Or, devant cette condamnation, Cinar (rachetée par Cookie Jar), Ronald Weinberg (l'un de ses fondateurs), Christian Davin, de France animation, Christophe Izard et les entreprises France Animation et Ravensburger ont décidé d'en appeler du jugement. Ainsi, Claude Robinson n'a toujours pas réussi à empocher un sou dans cette affaire. La somme amassée pendant la campagne, qui servira à couvrir les frais de l'appel, sera connue plus tard cette semaine.

«Je pense que le Québec en entier s'était réjoui de sa victoire et là, tout le monde se sent floué, mentionne la présidente de la SARTEC, Sylvie Lussier. Tout le monde est touché.»