Avec l'aspic gluant, les mini pains fourrés à la viande et la boîte de chocolats After Eight, le marathon de télé en DVD fait maintenant partie de ces jolies traditions du temps des Fêtes, que l'on répète mécaniquement, sans trop se poser de questions. Exactement comme Galen Weston qui s'empiffre de petits fours du Choix du Président depuis qu'il a 8 ans. Pauvre lui.

Mais que voulez-vous, un classique restera toujours un classique. Entre Noël et le jour de l'An, j'enclenche mon encabanement télévisuel avec la cinquième saison de Lost/Perdus, fraîchement sortie en DVD cette semaine. Voilà une série parfaite pour la consommation en rafale, jusqu'à ce que nos yeux brûlent et que nos cerveaux se liquéfient, question de ne jamais perdre le fil. Du bonheur en capsules délicieusement compliquées.

 

Entre deux bouchées de salade de patates, j'attaquerai la deuxième partie de la cinquième saison de Nip/Tuck, où Sean McNamara se remet d'une vicieuse attaque au couteau de boucher, gracieuseté de sa fausse agente démente. De l'autre côté de la table d'opération, Christian Troy encaissera une nouvelle catastrophique. Et devinez qui sera la première patiente à passer sous le bistouri de leur clinique? Liz, leur collègue anesthésiste.

Pour rigoler la bouche pleine de radis frisés, je poursuis l'écoute des 68 épisodes du nouveau coffret de Catherine, une adorable sitcom qui nous arrive dans un boîtier rose très Sexe à New York. Sylvie Moreau et Marie-Hélène Thibault y forment une paire comique formidable, non sans rappeler Dodo et Denise dans Moi et l'autre.

Question de rester dans le coup (au lieu d'en prendre un), j'injecterai une trop grosse quantité de dollars dans le iTunes Store, qui regorge d'alléchantes nouveautés télévisuelles. En haut de la liste: Eastbound&Down, le dernier produit-vedette de la chaîne HBO. L'histoire? Celle de Kenny Powers, un lanceur étoile des ligues majeures de baseball qui a connu gloire et fortune avant de sombrer dans la déchéance et l'oubli. Le hic, c'est que ce brave Kenny, forcé de retourner enseigner à son ancienne école secondaire, ne réalise pas qu'il est un has been. Et il énerve tout le monde.

S'il me reste du temps, je télécharge (légalement, bien sûr) la troisième saison de Mad Men et je rattrape les derniers épisodes de Glee, une série remplie de vitamines musicales. Ah oui, il y a aussi la troisième année de Gossip Girl et la sixième de Grey's Anatomy qui me tentent beaucoup. Ouf.

Pour les nostalgiques finis - les autres resservez-vous une rasade de lait de poule -, glissez le premier coffret DVD de la défunte série Chambres en ville dans votre lecteur. Et admirez cet hommage flamboyant aux accessoires fluos (merci Patricia Paquin), aux jupes brunes (allô Valérie Valois) et aux jeans taille haute (coucou Louise Deschâtelets). C'est fantastique. Plus sérieusement, ce téléroman vedette de TVA a bien mal vieilli avec ses décors rudimentaires, son jeu inégal et sa réalisation statique.

Mais, bon. On enfile un épisode, puis un autre, puis un autre, et on rit des répliques qui tuent de Lola (heille, le têtard, débarasse!), on assiste au festival du coton ouaté de Marc-André, on compte le nombre de mots «super» prononcés par Geneviève, pour se rendre compte que, shit Lola! , il est 4h du matin. Au moins, on n'est pas encore sur le chemin.

Je lévite

Avec le retour de L'autre midi à la table d'à côté à la Première Chaîne de Radio-Canada. Ça décolle ce matin (11h) avec Alexandre Jardin et l'adorable Josée Blanchette. La semaine prochaine, Paolo Noël et Michel Barrette échangeront sous le regard attentif de nos deux écornifleux préférés. Réjouissant.

Je l'évite

La pub des Fêtes de Brault&Martineau. Oui, celle avec le tata assis sur les genoux du père Noël qui lui jase de HD. Plus capable. Dans le même esprit horripilant: le fan (trop) content à la trompette rouge de la Cage aux sports. Du balai. Merci.

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