La classe politique québécoise et canadienne a tenu à souligner la vie et la carrière du cinéaste Gilles Carle, décédé samedi à l'âge de 80 ans.M. Carle aura droit à des funérailles nationales, dont les détails ne sont pas encore connus.

En France, où il effectue une visite officielle, le premier ministre du Québec, Jean Charest, a exprimé sa tristesse devant le départ de cet homme qui a «profondément influencé la culture québécoise». M. Charest rappelle que Gilles Carle a été l'un des cinéastes les plus marquants du Québec, reconnu à travers le monde.

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a souligné l'indépendance d'esprit de Gilles Carle qui a toujours refusé de se plier aux exigences et aux standards que l'industrie cinématographique voulait lui imposer, «préférant créer en toute liberté».

Mme Marois a aussi tenu à louanger «l'immense dévouement» et le courage de sa conjointe, la comédienne et chanteuse Chloé Ste-Marie, qui l'a épaulé tout au long de la maladie de Parkinson dont il était atteint depuis 15 ans.

Le chef de l'Action démocratique, Gérard Deltell, a également rendu hommage à Gilles Carle. Il a indiqué que sa maîtrise du septième art lui aura permis de toucher à de nombreux genres cinématographiques qui resteront à jamais gravés dans l'imaginaire collectif du Québec.

À Ottawa, la gouverneure générale du Canada Michaelle Jean a estimé que tant par son style que par son inspiration, Gilles Carle a fait partie de ces pionniers qui ont donné au cinéma québécois et canadien sa dimension nationale et internationale et sa lumineuse modernité.