Le géant du jeu vidéo a fait appel au réalisateur Jean-François Rivard pour participer à la conception, à la scénarisation et à la réalisation d'un nouveau jeu vidéo d'action-aventure, a appris La Presse. C'est une première pour Ubisoft comme pour le réalisateur des Invincibles.

«Cela s'inscrit dans la stratégie de convergence d'Ubisoft», explique le producteur du jeu, Stéphane Cardin. Après l'acquisition du studio d'effets spéciaux Hybride, Ubisoft a fait un premier pas vers le cinéma avec sa série de courts métrages inspirés du jeu Assassin's Creed.

Chez Ubisoft, Jean-François Rivard devrait influencer le «langage caméra» ou la «dramatique des personnages» du nouveau jeu. «Jean-François est réalisateur, mais c'est aussi un gamer qui aime les univers fantastiques», poursuit Stéphane Cardin.

On ne sait rien du jeu pour lequel Ubisoft consulte Jean-François Rivard: ni le budget, ni le nom, ni la date de sortie. Chose certaine, Ubisoft vise la qualité totale avec ce projet. «Le but, c'est de faire un grand succès pour lequel on veut une cote de popularité de 95 % et plus», dit Stéphane Cardin.

Depuis le mois de septembre, Jean-François Rivard consacre donc la moitié de son temps à Ubisoft pour un rôle de consultant qui peut être amené à évoluer au cours des deux prochaines années. «J'adore ça, c'est une nouvelle expérience. Il y a des similitudes (avec la télé), mais c'est une autre approche. Pour la télévision, j'ai écrit des scènes où l'on contrôle ce que l'on va montrer. Là, le contrôle va au joueur», constate-t-il.

Dans son rôle de consultant, Jean-François Rivard estime avoir déjà bien intégré l'équipe de créateurs d'Ubisoft. «J'ai déjà eu une bonne insertion. Quand j'ai des demandes, je suis capable de voir un équilibre entre ce qui existe au cinéma et en jeu vidéo», dit-il.

L'univers comme les moyens d'Ubisoft tranchent avec la réalité que connaît Jean-François Rivard. «Ce qui est séduisant, c'est que les comédiens n'ont pas d'horaires et pas d'agent, blague-t-il, mais en ce qui concerne les productions, ce sont deux choses différentes, ce ne sont pas les mêmes budgets et les jeux ont une portée internationale. Dans une série télé, le but n'est pas de plaire à tout le monde.»

«Cela me sort de ma zone de confort. Au-delà de ce que j'ai vécu pendant les huit dernières années, j'ai besoin de nouveaux défis, dit Jean-François Rivard. Après avoir longtemps tourné avec ma gang, travailler avec d'autres personnes, c'est l'fun