On l'attendait au détour, J.J. Abrams. Avec Lost, il a placé la barre pas mal haut dans la catégorie «créateur de séries télévisées». Pour Fringe, puisque c'est le titre de sa nouvelle création, il a associé ses neurones survoltés à ceux, non moins pétés, d'Alex Kurtzman et Roberto Orci. Prometteur: à eux trois, ils sont responsables du récent Star Trek.

Alors? Alors, l'épisode pilote de Fringe est à tomber sur le dos tant il est prometteur. Il commence avec un écrasement d'avion - oui, comme dans Lost... mais pas pour les mêmes raisons ni sur une île mystérieuse: Fringe a les deux pieds dans la civilisation, celle d'aujourd'hui... mais quand elle joue avec la science au point où elle (la science) finit par ressembler à de la fiction.

En scène, Olivia Dunham (formidable Anna Torv), l'agente du FBI en charge d'une équipe qui enquête sur des crimes plus étranges les uns que les autres et impliquant des phénomènes (scientifiques?) comme la téléportation, la projection astrale, le contrôle de l'esprit, la mutation, etc.

Les 18 épisodes qui suivent le pilote (en anglais, avec sous-titres anglais ou français) sont satisfaisants bien que parfois assez conventionnels. On sent que la machine est encore en rodage: on place les pions pour la deuxième saison et on met à profit les leçons apprises de Lost - il faut faire attention à ne pas «perdre» les spectateurs. Donc, des réponses sont données ici et là... même si le mystère s'épaissit pour ce qui est de l'arc dramatique principal de la saison. Laquelle se termine par un cliffhanger parmi les plus spectaculaires - en forme comme en fond. Bref, Fringe, c'est un mélange de X-Files (pour le grand complot et l'escouade «spéciale» du FBI), de CSI (pour le mélange enquête et science), de Heroes (pour la science-fiction), de Lost (pour les têtes pensantes du projet)... et de certaines drogues (télévisuelles, bien sûr) auxquelles on devient accro.

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FRINGE 1. SÉRIE CRÉÉE PAR J.J. ABRAMS, ALEX KURTZMAN ET ROBERTO ORCI. AVEC ANNA TORV, JOSHUA JACKSON, LANCE REDDICK, JOHN NOBLE.