La présidente du Conseil des arts de Montréal (CAM), Louise Roy, estime que le budget fédéral, tout en aidant des industries culturelles clés, manque de vision à long terme.

«C'est un budget fait pour stimuler l'économie en investissant dans les infrastructures, notamment, dit-elle, mais il manque un signal, une compréhension de ce qu'est la pérennité du domaine des arts et de la culture.»

Le budget Flaherty aidera réellement les festivals, la production télévisuelle et les nouveaux médias, par exemple, mais laissera dans la «fragilité» plusieurs autres secteurs, ajoute Mme Roy.

La présidente du CAM salue aussi les investissements en formation, mais ils devraient être accompagnés de mesures favorisant ensuite la création et la diffusion.

«C'est une chaîne d'investir dans le domaine des arts, explique-t-elle. Quand on investit dans les infrastructures, il faut le faire ensuite dans le fonctionnement des organismes. Et quand on le fait dans les écoles, il faut s'assurer que les créateurs aient des emplois ensuite.» En ce sens, Mme Roy estime que renforcer le budget du Conseil des arts du Canada représenterait un meilleur investissement puisque l'organisme soutient toutes les étapes de la création artistique, de l'enseignement jusqu'à la diffusion.

«En fait, on a besoin d'un positionnement fédéral sur les arts au Canada, mais aussi sur le rôle des grandes villes culturelles, comme Montréal», conclut-elle.