Rebâtir les ponts. Voilà ce que souhaite le milieu des arts si les partis d'opposition forment un gouvernement de coalition.

Difficulté d'obtenir une rencontre, lettres demeurées sans réponse, communications téléphoniques quasi-inexistantes. Les représentants du milieu culturel ont admis avoir du fil à retordre avec les conservateurs.

Selon eux, la prise du pouvoir par les libéraux, les néo-démocrates et les bloquistes permettrait sans doute de reprendre le dialogue avec Ottawa. Rappelons que l'entente paraphée lundi par les trois partis - qui souhaitent renverser les conservateurs - prévoit le rétablissement des subventions et des programmes culturels abolis par les troupes de Stephen Harper. «Pendant la campagne électorale fédérale, les trois partis d'opposition ont présenté des plateformes culturelles, rappelle Bastien Gilbert, porte-parole du Mouvement pour les arts et les lettres (M.A.L). Ils ont été nos alliés. Ils ont participé aux débats. C'est sûr qu'avec ces trois partis-là, les liens peuvent être souples et constants.»

Même son de cloche du côté du Conseil québécois du théâtre (CQT). «On a eu régulièrement des conversations avec les trois partis, mentionne le président de l'organisme, Martin Faucher. On ne sera pas du tout dans le même climat de travail (s'ils forment le gouvernement). Pour nous, c'est vraiment un signe très positif.»