La légende vivante du blues Buddy Guy clame qu'il doit chanter sa musique pour le plus grand nombre possible de personnes avant qu'il ne lui arrive la même chose qu'il est arrivé aux autres grands bluesman.

Depuis que les géants comme Muddy Waters, Howlin» Wolf et Willie Dixon ont passé l'arme à gauche, celui qui a remporté à cinq reprises un Grammy Award estime qu'il doit plus que jamais porter le flambeau de la tradition blues.

«Lorsque tous les grands étaient encore vivants, c'était toujours une expérience d'apprentissage et c'était agréable aussi, parce que c'était comme aller à l'école», a dit Buddy Guy, qui était en spectacle vendredi à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, dans le cadre du Harvest Jazz and Blues Festival.

Aujourd'hui âgé de 72 ans, Buddy Guy avoue qu'il lui est désormais plus difficile de faire les trucs qui ont fait de lui une légende, dont jouer de la guitare avec ses dents ou la lancer dans les airs.

«Je jouerai probablement quelques (accords) avec les quelques dents qu'il me reste, mais si je lance (ma guitare), vous savez que (ma) vue n'est pas aussi bonne qu'elle l'a déjà été», a-t-il dit.

Le géant du blues a proposé un mélange de chansons de son imposant répertoire personnel ainsi que des chansons de «Skin Deep», son plus récent album.

Né à Lettsworth, en Louisiane, Buddy Guy a invité plusieurs artistes pour enregistrer des chansons de son album, dont Eric Clapton, Robert Randolph et Derek Trucks, lequel était en prestation jeudi au Harvest Jazz and Blues Festival.

Un an après avoir donné un spectacle au Dutch Mason Blues Festival de Truro, en Nouvelle-Ecosse, Buddy Guy s'est dit content de retourner dans l'est du Canada.