Si Km/h ne vous faisait pas rire, et que 450, chemin du Golf vous tape sur les nerfs, il serait fort étonnant que vous vous passionniez pour Grosse vie, qui marque le retour au jeu de Normand Brathwaite.

Par contre, si vous carburez aux comédies légères devant public, où chaque réplique est prétexte à faire rire, vous apprécierez peut-être celle-ci, que Radio-Canada oppose à la dernière demi-heure d'Occupation double, le jeudi à 21h, juste avant C.A. En ondes dès le 11 septembre, Grosse vie aura cependant deux semaines pour apprivoiser le public avant l'arrivée des candidats sexys de Joël Legendre à TVA.

L'auteur de Km/h et de Pure laine, Martin Forget, signe les textes de Grosse vie. On ne parle pas ici de l'humour fin de Rumeurs ou de Sophie Paquin. Et il n'y a rien de méprisant à le reconnaître. «Le public a aussi droit à ce genre de sitcoms dans le genre classique», plaide la directrice générale de la télévision de Radio-Canada, Louise Lantagne.

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Produite chez Avanti, Grosse vie a été créée autour de Normand Brathwaite, qui joue son propre rôle, une vedette cumulant les jobs à la télé et à la radio. Là où la fiction diffère de la réalité, c'est quand le Normand de Grosse vie en a marre de son agenda trop plein, et procède à son suicide professionnel en faisant un fou de lui un soir de gala, en direct à la télé.

Sa famille à l'écran est aussi fictive. Sophie Prégent joue sa femme Nathalie, qui n'est pas productrice, Jean-François Harrisson joue son fils Rudy, et Catherine Faucher, la jeune Catherine, qui n'est pas choriste comme Élizabeth Blouin-Brathwaite.

«L'autre personnage qui est vrai, c'est celui de ma mère, jouée par Rita Lafontaine. Ma vraie mère est pareille. Elle ne veut pas me voir, même à la fête des Mères!», raconte Normand. Dans ce rôle de vieille bougonne qui invite ses amies à prendre un coup alors qu'elle doit garder de jeunes enfants, Rita Lafontaine se montre efficace, une fois de plus.

Son gérant, joué par Gilles Renaud, qui l'a sorti du théâtre expérimental, ne comprend pas le revirement de son poulain, qui souhaite retourner dans l'ombre. «Nomme-moi juste un acteur de Carbone 14 qui a une piscine creusée», lui demande-t-il.

Normand consulte aussi une psy, jouée par Edith Cochrane, qui parle beaucoup plus qu'elle écoute. Après des personnages aussi forts de psys que celles de Catherine et de Rumeurs, celle de Grosse vie apparaît bien fade.

De facture populaire, Grosse vie aurait-elle davantage sa place dans des réseaux privés comme TVA et TQS? Piqués au vif par la question, le producteur Luc Wiseman et Louise Lantagne citent un tas de comédies de situation qui ont eu du succès à la société d'État: Moi et l'autre, Chez Denise, de même que Catherine et La petite vie, aussi produites par Avanti.

Mais même si le titre de Grosse vie est un clin d'oeil à La petite vie, il n'en possède pas encore la finesse d'esprit, l'innovation et surtout, l'humour savoureusement absurde de la comédie de Meunier.

Céline sur les Plaines bat un record

Il fallait s'y attendre: le spectacle de Céline sur les Plaines a été l'émission la plus commandée de tous les temps à la télé à la carte. Près de 130 000 abonnés ont payé 19,99 $ pour le voir dans leur salon, tous câblodistributeurs confondus. Chez Vidéotron, Céline a ainsi battu le spectacle de Paul McCartney, un combat de boxe de Las Vegas, et le spectacle d'adieu de Jean-Pierre Ferland. Il est encore possible de commander le spectacle de Céline chez Vidéotron, Cogeco et Shaw, mais TVA en présentera une version remontée durant la saison 2008-2009.