Après avoir annoncé qu'il prolongeait ses nouvelles d'un mois, TQS a changé d'idée. Le grand journal se terminera finalement à la date initiale prévue, le 31 août. La direction juge qu'elle sera incapable de retenir suffisamment d'employés pour assurer un service de nouvelles jusqu'au 28 septembre.

«Après analyse complète de la situation de l'ensemble des salles de nouvelles, il devenait impossible d'en assurer le bon fonctionnement au-delà du 31 août prochain, particulièrement dans les marchés à l'extérieur de Montréal», a affirmé le nouveau propriétaire de l'antenne, Maxime Rémillard, par voie de communiqué.

Pourtant, le vice-président programmation, Louis Trépanier, déclarait ceci à La Presse, pas plus tard que la semaine dernière: «Les bulletins sont inscrits dans ma grille en septembre. À Montréal, nous devrons conserver pour cela 11 ou 12 employés, et un peu moins ailleurs. Ça ne devrait pas être trop difficile de trouver ce nombre-là de journalistes.»

Foutaise, rétorque le président du syndicat des employés de l'information de TQS, Luc Bessette. «La vérité, c'est que s'ils prolongent d'un mois, ils devront payer des indemnités de départ aux employés de Sherbrooke et de Trois-Rivières, comme c'est stipulé dans leur convention collective», dit-il.

Quelle émission TQS mettra-t-il en ondes pour boucher le trou des nouvelles jusqu'au 28 septembre, de 17h30 à 18h? Mystère. Hier encore, Louis Trépanier n'a pas retourné nos appels. C'est d'ailleurs le silence total depuis que TQS a mis la hache dans son service des communications, la semaine dernière. La firme privée engagée par le réseau n'a voulu ajouter aucun commentaire hier, et le signataire du communiqué était parti... en vacances.

Le président du syndicat des employés de TQS Québec, Éric Lévesque, déplore qu'on ait fait miroiter un mois de travail supplémentaire au personnel. «Ça veut dire que durant le mois de septembre, TQS ne respectera pas son engagement de produire deux heures de nouvelles par semaine. Nous allons porter plainte au CRTC», dit-il.

On sait que TQS n'est pas prêt pour lancer sa programmation d'automne en septembre. Le réseau, qui devait dévoiler sa programmation à la presse mardi dernier, a même annulé son lancement. Une grille horaire de transition a quand même filtré, et prévoit que les émissions L'avocat du diable et Flash seront prolongées d'un mois, jusqu'à la fin septembre, avant l'entrée en ondes d'une émission de retour à la maison, animée par Benoît Gagnon, de 17h30 à 19h. La nouvelle programmation commencera officiellement le 28 septembre, avec le retour de Loft Story. 110% n'est pas touchée, et se poursuivra tout l'automne.

Le plus grand mystère règne toujours autour des deux émissions matinales devant être produites à Québec. Dans son communiqué d'hier, la direction de TQS a assuré pouvoir mettre en ondes une émission du matin et une autre le midi, mais n'a rien spécifié sur leur lieu de production. Depuis plusieurs jours cependant, la rumeur veut que TQS engage le maire de Huntingdon, Stéphane Gendron, pour animer son émission du midi.

En attendant, les matinées de TQS commenceront à 6h30 par des reprises des Arpents verts, suivies de rediffusions de la veille des émissions 110%, Flash et L'avocat du diable. Le magazine Vie de couple n'ayant pas été renouvelé, on rediffusera des émissions de l'été en septembre à 15h.

En soirée, les nouveaux épisodes de séries québécoises qui dormaient sur les tablettes depuis l'hiver dernier commenceront bel et bien dans la semaine du 1er septembre. On parle de C't'une joke, Bob Gratton, ma vie, my life, Grande fille et 450, chemin du Golf. Des émissions américaines traduites constituent les autres nouveautés, aux titres aussi éloquents que Les voisines d'à côté, 10 façons, Poursuites policières et TKO, un rendez-vous de combats extrêmes.

Le mutisme de la nouvelle direction de TQS laisse circuler de nombreuses rumeurs, dont une qui veut que l'entreprise demanderait une seconde prolongation de la loi C-36, sur les arrangements avec les créanciers.

Jean Pagé à l'hôpital

L'animateur de 110%, Jean Pagé, a été hospitalisé mardi après-midi, victime d'une crise d'appendicite. Depuis, Pierre Rinfret le remplace à l'animation de 110% à TQS. Il a été impossible d'avoir de ses nouvelles hier.