La construction de la nouvelle salle de spectacles de Dolbeau-Mistassini suscite des interrogations au sein de la population locale. En effet, des citoyens s'inquiètent de l'esthétisme du bâtiment.

"Dans un reportage diffusé sur le réseau TVA, des gens du secteur ont affirmé qu'ils ne trouvent pas le revêtement extérieur de la salle très joli, qu'ils ne sont pas certains que le choix qui a été fait soit le bon et qu'ils ne comprennent pas le concept que nous avons élaboré", indique Denis Boily, directeur des travaux publics à la ville de Dolbeau-Mistassini.

À l'heure actuelle, le revêtement de tôle appliqué sur la surface du bâtiment présente un relief ondulé pouvant donner l'impression d'un revêtement bosselé ou abîmé. Toutefois, M. Boily assure que ce que les citoyens voient présentement de l'extérieur de la salle n'est pas le résultat final.

"Une fois que les travaux seront exécutés, le bâtiment sera à la hauteur des attentes du public et en tout point conforme au plan architectural initial. Le problème pour l'instant, c'est que gens sont habitués de voir de la tôle totalement lisse, mais esthétiquement parlant, cette particularité du relief est l'effet même recherché par l'architecte. Ce dernier a pris cette décision afin que le bâtiment ne ressemble pas trop aux garages et aux industries", explique M. Boily.

Il ajoute que les gens ont tendance parfois à critiquer un peu trop vite.

"Ce que la population voit quand elle passe devant le chantier, c'est une bâtisse pas terminée de construire. Il reste de nombreux détails à finaliser et des ajustements à faire. Une telle construction, c'est comme une oeuvre d'art. Elle prend toute sa valeur une fois qu'elle est complétée", lance-t-il.

M. Boily rappelle que la salle de spectacles multifonctionnelle est un projet qui fait l'objet de suivis très rigoureux pendant les différentes phases de sa construction. "Nous tenons des rencontres aux deux semaines et un représentant de l'architecte se rend sur place chaque semaine", souligne-t-il.

Le concept architectural développé par le consortium Paul Laurendeau / Jodoin Lamarre Pratte a même remporté le prestigieux concours canadien d'architecture en 2005.