Un homme originaire de Cowansville a eu l'occasion de faire une belle rencontre, samedi soir dernier. Gilles Doucet était le maître d'hôtel de Paul McCartney lors de son passage au restaurant Le Saint-Amour, dans le Vieux-Québec.
«On assistait vraiment au retour de la Beatlemania. Le staff au complet était sur les nerfs, les clients étaient excités de manger dans le même resto que Sir Paul, c'était excessif, comme dans le temps», raconte le maître d'hôtel.
Même si, ce soir-là, un de ses rêves se concrétisait, Gilles Doucet a su conserver tout son sang-froid. «Une vedette comme ça, tu la sers et c'est tout. Je n'ai pas échangé avec lui. Je lui ai simplement demandé si les plats lui plaisaient, et il m'a répondu «Very good, indeed». C'est un homme d'une simplicité et d'une générosité incroyables. Il n'a pas fait de trip de vedette ou quoi que ce soit du genre.»
Paul McCartney occupait une salle privée avec les 21 personnes de son entourage qui l'accompagnaient. Un menu avait été conçu spécialement pour eux.
«Une dame est venue réserver une salle privée vendredi pour le samedi soir. Elle avait un fort accent british et voulait une salle d'une capacité de 40 personnes. Je lui ai dit qu'un samedi soir, ce n'était pas possible. Comme elle insistait, j'ai fini par cliquer et je lui ai demandé si c'était pour Sir Paul. Elle m'a dit oui. J'ai dit que tout était correct», explique le maître d'hôtel.
La dame a ensuite demandé de concevoir un menu gastronomique végétarien comprenant un choix de trois entrées, deux potages et trois plats principaux, en plus d'une sélection de fromages et de desserts. «Elle est revenue le lendemain pour apporter quelques corrections aux plats principaux. Elle voulait deux plats de pâtes pour les musiciens, qui avaient besoin de beaucoup de carburant pour le spectacle», précise M. Doucet.
Le menu végétarien imposé par l'ex-Beatle n'a cependant pas plu à tout le monde. «Un des musiciens, qui avait entendu que notre spécialité était le foie gras de canard, nous en a commandé un plat. Il est sorti à l'extérieur de la salle privée et l'a mangé dans le corridor», raconte M. Doucet.