Le Cisco Bluesfest avait le chiffre de 300 000 spectateurs dans son rétro.

Le Cisco Bluesfest avait le chiffre de 300 000 spectateurs dans son rétro.

Ses dirigeants peuvent maintenant se reposer. Ils l'ont atteint, hier soir et ils envisagent même le dépasser. Les dernières statistiques ont été compilées dans la nuit d'hier à aujourd'hui et elles seront dévoilées d'ici demain.

"Les principaux éléments étaient réunis", a rappelé le directeur artistique, Mark Monahan.

Ces éléments étant bien sûr la belle température et une palette d'artistes variés. Tous les genres musicaux ont été déployés dans les derniers jours, du blues au rock, du folk au country et quelques élans de jazz avec entre autres, Balkan Beat Box, de Brooklyn.

Fidèle à sa tradition, le Bluesfest a pigé dans l'univers du disco pour clore sa grande scène Bank of America. Après Village People et ce qu'il en restait, l'année dernière, place à Donna Summer.

Si, la "Reine du disco", là, devant nous. La chanteuse ne l'a pas eu facile dans les dernières années et elle peut dire merci aux stations de radio qui diffusent encore ses chansons. Des chansons toujours si le disco est votre tasse de thé. Sinon, la soirée a dû être longue.

On l'a écoutée pendant une trentaine de minutes avant de passer à Don McLean. Trente minutes ont suffi pour nous convaincre qu'elle peut compter sur un public d'une fidélité consommée.

Ils étaient plusieurs milliers devant la scène. Tous et toutes des férus de son répertoire. Ce joyeux groupe s'est vite rendu compte qu'elle est encore capable de pousser une chanson.

Donna Summer s'est amenée sur scène, après une intro sur un air de Strauss. La voilà, au haut d'un escalier avec derrière elle, l'image d'une couronne. Le spectacle présenté, hier, en était un de gros budget avec sa douzaine de musiciens, choristes, danseurs et des projections sur trois écrans géants.

La "Reine du disco" ne semble pas avoir changé. Le public était là pour entendre ses titres les plus populaires. Des titres vénérés par ses inconditionnels et l'objet de quolibets de la part des anti-disco. Des titres comme I Feel Love, Bad Girl, On the Radio et Last Dance étaient attendus avec impatience.

Après, il a fallu se diriger vers la scène River où Don McLean est débarqué avec ses quatre musiciens. Il est le père de American Pie, cette chanson soulignant la mort tragique de Buddy Holly, en 1959 et une des plus écoutées à l'époque du mouvement "Peace and Love".

Un regard furtif vers le téléphone portable et voilà, l'heure de tombée approche et dangereusement. On a dû quitter après seulement deux titres et à notre grand désarroi, American Pie n'était pas du groupe. Il a cependant offert une version prenante de Crying, de Roy Orbison. Ce sera peut-être pour une prochaine fois. Si jamais elle se présente.

Là c'est vrai, le Bluesfest est bel et bien terminé.

À l'an prochain.

majoanisse@ledroit.com