No-Man avait atteint des sommets en 2001 avec l'époustouflant Returning Jesus. Tellement, qu'avec l'album subséquent, Together We're Stranger, le duo mené par le chanteur Tim Bowness et le multi-instrumentiste Steve Wilson (Porcupine Tree) décevait, ses propositions s'avérant répétitives, voire suffisantes.

Cinq années auront été nécessaires pour renouer avec l'inspiration, or elle est indéniablement au rendez-vous sur Schoolyard Ghosts. Sans délaisser son orchestration à la fois recherchée et dépouillée, sa poésie fine ou ses airs mélancoliques, portés par la voix de Bowness, qui semble en état d'apesanteur, les deux hommes se renouvellent. Accompagnés d'invités de marque, dont Pat Mastelotto, ils flirtent avec la pedal steel, font appel à un orchestre et dépoussièrent leurs boîtes à rythme. Même la distorsion fait son apparition çà et là, notamment sur Pigeon Drummer, une pièce aux lignes musclées, qui fait contrepoids aux pistes aériennes. Décollage assuré.

****1/2

No-Man


Art rock

Schoolyard Ghosts