Toujours le même livre, toujours le même plaisir. Dans son 27e roman, Patrick Modiano fait revivre encore une fois le Paris des années 60, nimbé de brouillard et teinté de nostalgie.

Les personnages sont étranges et l'atmosphère, un peu trouble. Cette fois, le narrateur enquête sur d'anciennes rencontres.

Au début de la vingtaine, il a fréquenté Dannie pendant trois mois, sans trop savoir qui elle était et sans poser trop de questions. Quarante ans après sa brusque disparition, il se demande s'il n'a pas rêvé.

Il arpente différents quartiers à la recherche d'indices et relit son petit carnet noir de l'époque. Il y notait aussi bien des bribes de dialogue que des adresses et des noms d'immeubles en démolition. De plus, le rapport du commissaire Langlais vient confirmer certains faits et en dévoiler d'autres au sujet de ces êtres qu'il a jadis côtoyés.

Certains sont morts, d'autres se sont évanouis dans la nature. Des hôtels, des restaurants et des immeubles ont été remplacés par d'autres édifices.

L'écriture de Modiano est unique, enveloppante, voire envoûtante. Si vous n'avez jamais lu un de ses romans, ce sera une belle découverte. Quant aux amateurs de l'auteur, ils seront ravis de replonger dans son univers.

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L'herbe des nuits. Patrick Modiano. Gallimard, 180 pages.