THE TWILIGHT SAGA: BREAKING DAWN - PART 2 (V.F.: LA SAGA TWILIGHT: RÉVÉLATION - PARTIE 2)

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Drame fantastique de Bill Condon. Avec Kristen Stewart, Robert Pattinson, Taylor Lautner. 1h55.

Que l'on s'entende: aucun amateur du septième art, du cinéma avec un C majuscule, ne dira que The Twilight Saga: Breaking Dawn - Part 2, qui prend l'affiche demain, est un grand film. Mais Bill Condon, qui en signe la réalisation, a fait une excellente transposition à l'écran de la deuxième moitié d'un roman boiteux à cause de diverses situations provoquant le malaise et dont la finale s'écrase sous le suspense avorté.

Et si le fait d'adapter ledit roman en deux longs métrages reste encore contestable (la première partie était anémique en contenu), ce cinquième et dernier volet de la tétralogie romantico-fantastique de Stephenie Meyer, qui reprend à la seconde près là où la première partie s'était terminée, se termine par un feu d'artifice inattendu qui boucle bien la boucle et ramène la franchise au niveau du premier film de la série.

Beau travail, donc, de Bill Condon. Le réalisateur de Dreamgirls prouve notamment qu'il est capable de diriger une scène de combat d'envergure épique. Et chapeau à Melissa Rosenberg (qui a scénarisé tous les romans): elle a su construire de véritables scènes à partir de moments à peine évoqués dans le roman et insuffler ici et là un humour pour une fois volontaire (combien de fois, dans les films précédents, a-t-on ri alors que ce n'était pas le but de la chose?).

Il est aussi agréable de voir à quel point la transformation en vampire sied à Bella... et à Kristen Stewart, qui peut enfin se laisser aller entre les bras de son bel Edward (Robert Pattinson). Ce dernier abandonne sa sempiternelle moue pour quelques sourires et botte efficacement des derrières - notamment celui de Jacob (Taylor Lautner) quand il lui apprend qu'il a trouvé son âme soeur en la personne de Renesmee, l'enfant mi-humaine, mi-vampire dont la naissance a presque coûté la vie à Bella.

En ce qui concerne Renesmee, les effets spéciaux utilisés pour ramener la jeune Mackenzie Foy, 10 ans, à l'état de bébé puis de bambin ne sont pas des plus réussis. Le personnage est par moments vraiment bizarre. Même impression de ratage lorsque Bella, qui découvre les joies des pouvoirs vampiriques et de la chasse, se met à courir, à sauter, à plonger.

Mais tout cela est racheté par le rendu des pouvoirs des nouveaux vampires mis en scène (trop nombreux, par contre) et par le combat opposant, pendant 20 minutes, les Cullen et leurs alliés aux Volturi. Ces derniers ont quitté l'Italie et arrivent à Forks avec l'idée de punir ceux qui, leur a-t-on dit, auraient transformé une enfant en vampire - un interdit qui entraîne la peine de mort, selon les lois de ces quasi-immortels.

Un simple malentendu qui sert de moteur à une montée se voulant dramatique, ce n'est pas fort. Mais ainsi allait le roman. Sauf que la magie du cinéma intervient ici de belle manière, et aux fans de décider s'ils achètent. Après tout, cette franchise a été, de bout en bout, faite avec eux en tête.