À la suite de l'invitation de la SODEC à regrouper les ressources des grands festivals de cinéma de Montréal, les dirigeants de Fantasia et du Festival du nouveau cinéma (FNC) ont annoncé une première collaboration d'envergure. Une rétrospective commune, consacrée au 100e anniversaire de la société japonaise Nikkatsu, sera présentée en deux temps au cours des prochains Fantasia et FNC.

«Cette démarche initiée par la SODEC nous a permis de rencontrer des gens que nous ne connaissions pas beaucoup, et avec qui nous nous sommes bien entendus, a précisé Pierre Corbeil, président fondateur de Fantasia. Cette association peut nous permettre d'être plus efficaces. Je suis très heureux du processus de discussion.»

En offrir plus

«Dans le contexte actuel, il est important que les différentes organisations collaborent, a renchéri Nicolas Girard-Deltruc, directeur général du FNC. Nous avons éprouvé un vrai coup de coeur pour cette rétrospective. La mise en commun de nos ressources permettra d'en offrir beaucoup plus aux cinéphiles montréalais que si nous avions travaillé seuls à ce projet. Pour cet événement, cette collaboration avec Fantasia allait de soi.»

La première partie de cette rétrospective, rendue possible grâce à la collaboration de la Cinémathèque québécoise, a déjà été présentée au Lincoln Center de New York et à la Cinémathèque française à Paris. À Montréal, elle se tiendra d'abord dans le cadre du 16e festival Fantasia, du 19 juillet au 7 août. Le 41e FNC prendra le relais du 10 au 21 octobre. Une quinzaine de films issus de toutes les époques marquantes du célèbre studio nippon seront montrés aux festivaliers.

Un premier pas

Le PDG de la SODEC, François Macerola, se réjouit de cette initiative. «C'est une première expérience qui, je le souhaite, démontrera que ce genre de collaboration peut être bénéfique pour tout le monde. L'important, c'est de faire en sorte que les festivals aient plus d'air pour respirer. On ne veut rien bousculer, mais simplement trouver des solutions pour mettre des ressources en commun, réaliser des économies d'échelle et réinjecter ces sommes. Chaque festival garde son autonomie, son autorité.»

Le Festival des films du monde n'est toutefois pas dans l'équation pour l'instant - et accuse toujours une fin de non-recevoir.

«Je discute régulièrement avec Serge Losique et les gens de son équipe, explique François Macerola. On ne force personne. Mais ce serait quand même dommage que le FFM rate une occasion merveilleuse de progresser. Cela dit, la décision de collaborer ou pas leur appartient.»