Après avoir accueilli plus de 120 personnalités à bord de l'Orford Express, Josélito Michaud change la formule d'On prend toujours un train pour la vie pour sa cinquième saison en mettant en lumière le parcours d'inconnus d'exception.

«C'était ma condition non négociable. J'ai toujours détesté l'expression «du monde ordinaire», alors je préfère des «inconnus d'exception», et cette cinquième saison est entièrement consacrée à 45 histoires de comportement humain. J'ai découvert que chacun porte son 11 septembre, sa date fatidique. C'est la série la plus criante de vérité et positive qu'on a faite», précise l'animateur qui se prépare déjà pour une sixième saison du même type.

Autre nouveauté, cette saison: l'introduction de reportages tournés à l'extérieur du train qui nous emmènent, à chaque épisode, au coeur de l'histoire de trois invités et d'un acte héroïque.

Josélito a donc rencontré des parents courageux, des accidentés de la vie, des survivants, des épargnés et autres individus au parcours marqué par la résilience.

«Ça a inévitablement un impact épouvantable sur moi, mentalement. Ça ne paraît pas à l'écran, car mon devoir n'est pas de m'épancher sur la place publique, mais de recevoir l'information. Je consulte au moins une fois par semaine quand on tourne 8 à 12 entrevues en quelques jours! C'est facile de croire que tes histoires sont banales à côté de celles des autres», lance-t-il.

Josélito Michaud a aussi des projets de livre. Il veut notamment écrire une suite à Dans mes yeux à moi, dont la sortie est prévue en 2015, pour ses 50 ans.

«J'ai déjà commencé à l'écrire. J'ai également un autre livre de grands entretiens prévu pour 2014. En parallèle, je développe une série basée sur Dans mes yeux à moi avec cinq auteurs.»

Sa confession sur le divan

«J'ai quitté la radio parce que les semaines où je devais remplacer Véro et Josée ne correspondaient pas avec le tournage de ma nouvelle émission. Je vais aller dans 7 à 10 villes dans le monde pour suivre quelque chose de particulier... C'est mon concept. Si on signe, on va enregistrer au printemps. La radio va me manquer énormément.»

On prend toujours un train pour la vie, les dimanches, 21h, à Radio-Canada.

Q/R

Si tu étais une personnalité qui a marqué l'histoire?

Oprah, pour tout ce qu'elle inspire. Elle a donné la possibilité à des gens de se sortir de la misère et elle est capable d'incarner le rêve. C'est un beau personnage. Elle a ce mélange de glamour et d'humanité que j'aime beaucoup. Je l'ai rencontrée à Chicago dans son studio. Je n'ai pas capoté: c'était au-dessus de ça!

Si tu étais un plaisir coupable?

Je n'ai que ça, des plaisirs coupables. Étrangement, j'aime ne rien faire. J'y mets du temps, mais quand j'arrête la machine, je ne le fais pas à moitié.

Dans quel livre aimerais-tu vivre?

Un album de Tintin. C'est mon idole. Je voulais être reporter international.

Qui serait l'invité d'honneur au souper de tes rêves?

Oprah, Bill Clinton, le dalaï-lama et Nelson Mandela. Là, tu as toute une table! J'écouterais sans même poser une question.

Quels étaient ton premier disque et ton premier livre?

J'étais fan de Styx à l'époque et c'était le premier disque que je me suis acheté avec mon argent que je gagnais à déchirer des billets au cinéma. Sinon, j'ai lu au moins 17 fois La vie devant soi de Romain Gary. Ça m'a marqué et surtout donné le goût de lire tout le temps. Depuis, je me suis même prévu une année sabbatique juste pour ça!

Quelle est ta citation favorite?

«L'intention détermine les résultats», c'est une phrase du dalaï-lama. Elle me guide beaucoup.

Si tu ne pouvais plus pratiquer ton métier, quelle profession ferais-tu?

C'est sans doute le drame de ma vie de n'être pas devenu missionnaire. Je suis allé au Vietnam chercher mes enfants à deux occasions et je voulais rester plus longtemps pour aider les gens.

À quoi es-tu accro?

Mon iPad, pour toujours être au courant des dernières nouvelles. Je suis abonné à 10 quotidiens en ligne.

Quelle est ta plus mauvaise habitude?

Me ronger les ongles.