La directrice générale de la Cinémathèque québécoise, Yolande Racine, quittera bientôt ses fonctions après avoir passé près de sept ans à la tête de cette institution.

Mme Racine terminera son mandat en janvier 2012 pour se consacrer au développement de la Cité des ondes Émile-Berliner, un projet de maillage entre le Musée Berliner, voué à la technologie des ondes sonores et électromagnétiques, et le vieux studio RCA Victor. Ces deux institutions sont déjà sous le même toit dans le quartier Saint-Henri.

D'ici à ce qu'on lui trouve un successeur, c'est la présidente du conseil d'administration de la Cinémathèque, Iolande Cadrin-Rossignol, qui assurera l'intérim.

L'annonce de la démission de Mme Racine suit de quelques semaines celle de Diane Poitras, directrice de la programmation qui est restée en poste quelques mois à peine. Que doit-on en retenir? Rien, selon Mme Racine. «Le départ de Diane n'a pas de rapport avec le mien. Je termine un cycle de sept ans et je pense qu'il est temps de laisser la Cinémathèque à d'autres mains. Je suis heureuse de ce que j'ai accompli.»

Sous-financement

Arrivée à la Cinémathèque le 21 mars 2005, Mme Racine a entre autres mené l'implantation du projet de dépôt légal du film, le développement des dons, l'élargissement de la mission à la vidéo et aux nouveaux médias, etc. Finalement, son travail a permis de résorber un déficit accumulé d'un demi-million de dollars et de diversifier la programmation pour toucher un plus grand public.

Yolande Racine affirme que le recul du fédéral dans le financement des arts explique en partie le retour aux déficits, tout comme l'actuelle crise financière qui se traduit par une diminution des dons privés. Mais elle insiste sur ce qu'elle qualifie de «sous-financement chronique» de la Cinémathèque et souhaite l'adoption d'une structure de financement récurrent.

«La Cinémathèque est fragile et le demeurera tant qu'il n'y aura pas une prise de position politique ferme en matière du financement au fonctionnement», dit-elle.