Du 17 au 20 octobre, le cinéma du Québec sera en vedette en Catalogne à l'occasion d'un autre événement saisonnier de l'organisme Ciné Tapis Rouge de la réalisatrice Vanessa-Tatjana Beerli. En contrepartie, les cinéphiles québécois pourront s'imprégner de cinéma roumain au Beaubien du 26 au 30 octobre.

En Catalogne, le Québec sera représenté par les longs métrages d'Anne-Marie Ngô (À trois, Marie s'en va), Rafaël Ouellet (New Denmark), Marc-André Lavoie et Simon-Olivier Fecteau (Bluff), Robert Morin (Journal d'un coopérant) et Robin Aubert (À l'origine d'un cri). S'ajouteront autant de courts métrages.

Trois autres réalisateurs québécois iront à la rencontre des Catalans afin de leur parler de leur travail. Il s'agit de Vali Fugulin, documentariste qui vient de terminer un long métrage sur le spectacle Zed du Cirque du Soleil à Tokyo et qui a réalisé le film Tupperware: recettes pour le succès; de Patrick Demers qui, plus tôt cette année, a fait bonne impression avec son premier long métrage intitulé Jaloux, ainsi que de Mme Beerli, auteure de plusieurs courts métrages.

«J'ai créé Ciné Tapis Rouge en 2007. Je cherchais alors à jeter des ponts entre le Québec et la Suisse, qui est mon pays d'origine, dit-elle. Très vite, nous avons eu des offres d'ailleurs et je me suis dit que c'était une bonne idée d'élargir l'initiative à d'autres pays. Ciné Tapis Rouge reçoit le cinéma d'un pays à l'automne puis va présenter le cinéma québécois dans ce pays le printemps suivant.»

C'est ainsi que des films catalans ont été présentés en octobre dernier au Beaubien. Normalement, le Ciné Tapis Rouge du Québec en Catalogne aurait dû être présenté au printemps, mais des contraintes ont reporté l'événement au mois d'octobre.

Bélanger et Chouinard

Une semaine après l'événement catalan, Ciné Tapis Rouge accueillera le cinéma roumain au Beaubien. Deux cinéastes québécois, Louis Bélanger (Route 132, Post Mortem) et Denis Chouinard (L'ange de goudron, Délivrez-moi) en seront les portes-parole. «Ce sont deux amoureux du cinéma d'Europe de l'Est», assure Mme Beerli.

Une dizaine de longs métrages sont attendus pour l'occasion, dont L'autre Irène d'Andrei Gruzsniczki, Mariage en Bessarabie de Nap Toader, La fille la plus heureuse du monde de Radu Jude, etc.

«Le cinéma roumain m'a transportée, dit Mme Beerli. Celui-ci est marqué d'un lourd passé. Dans chaque film, on sent la présence d'un personnage oppressant. Les personnages sont très réalistes.»