Hommage à Catherine Deneuve

Un Grand prix spécial des Amériques sera remis à l'impériale actrice, véritable icône du cinéma français. Pour l'occasion, Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort, les deux plus célèbres films musicaux de Jacques Demy, seront projetés en plein air sur la place des Festivals. Les festivaliers auront aussi le loisir de découvrir l'un des plus récents films mettant en vedette celle à qui l'on rend hommage. Réalisé par Thierry Klifa (Le héros de la famille), Les yeux de sa mère est un drame dans lequel l'actrice incarne une journaliste-vedette dont la vie est infiltrée par un écrivain ayant le dessein de publier à son insu une biographie non autorisée. Nicolas Duchauvelle et Géraldine Pailhas sont aussi de la distribution.

La leçon de cinéma de Claude Lelouch

Dans D'un film à l'autre, un documentaire qu'il a consacré à ses 50 ans de cinéma, Claude Lelouch aborde les succès qui ont jalonné sa carrière de cinéaste mais aussi ses échecs. L'échange avec les cinéphiles montréalais s'annonce aussi franc que digne d'intérêt. Favori des spectateurs québécois à une certaine époque (Les uns et les autres a tenu l'affiche deux ans à Montréal!), le réalisateur d'Un homme et une femme profitera de son passage au FFM pour présenter aussi son plus récent film de fiction, toujours inédit au Québec. Ces amours-là revêt d'ailleurs l'allure d'un film-somme dans lequel sont même intégrées des scènes tirées de films précédents. La quintessence Lelouch en quelque sorte.

Les coups de coeur de Bertrand Tavernier

Le vétéran cinéaste revient au FFM cette année, sans nouveau film sous le bras toutefois. Véritable encyclopédie du cinéma, aussi auteur d'un blogue consacré à des productions plus méconnues, Bertrand Tavernier animera deux ateliers au cours desquels seront présentés quelques-uns de ses coups de coeur. Au cours du premier, il s'attardera aux classiques oubliés du cinéma français: Sucre de Jacques Rouffio (1978), Douce de Claude Autant Lara (1943) et Le mariage de Chiffon de Claude Autant Lara (1942). Le deuxième s'intitulera «Films noirs méconnus». Il sera question des longs métrages américains Pitfall d'André de Toth (1948), Cry Danger de Robert Parrish (1951) et The Prowler de Joseph Losey (1951).

La première nord-américaine de The Artist

L'un des événements incontournables du FFM cette année: la présentation du remarquable film de Michael Hazanavicius The Artist. Cet hommage au cinéma muet hollywoodien, en noir et blanc bien sûr, a valu à Jean Dujardin le prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes il y a quelques mois. Il est vrai que la réussite du film est à la hauteur du pari - très casse-gueule - que s'est lancé le réalisateur des comédies OSS 117. Campé à la fin des années 20 à Hollywood, le récit s'attarde à décrire le parcours d'une star du cinéma muet (Jean Dujardin) qui sombrera dans l'oubli presque du jour au lendemain quand arrivent les films parlants. Aussi délicieux qu'anachronique, The Artist a fait sensation sur la Croisette.

À surveiller en compétition

Outre les deux films québécois sélectionnés dans la compétition mondiale, Coteau rouge d'André Forcier et La run de Demian Fuica, nous surveillerons notamment les présentations de Playoff d'Eran Riklis (La fiancée syrienne, Les citronniers), L'art d'aimer d'Emmanuel Mouret (Un baiser s'il vous plaît, Fais-moi plaisir), et Hasta la Vista de Geoffrey Enthoven (The Over the Hill Band).