Il y a eu un poème commandé et décommandé, un certain voyage et un spectacle dans l'espace, mais surtout un malentendu créant un vide intersidéral entre deux amis. Claude Péloquin en est triste encore aujourd'hui, lui qui s'est fait tatouer le logo du Cirque du Soleil dans le dos. «Je n'ai rien contre Guy [Laliberté]. Ce sont ses soldats autour qui ont voulu me faire signer des droits à vie. Je ne pouvais pas le faire», réitère-t-il. Et il poursuit: «C'est vrai que Guy m'a aidé financièrement. Mais je lui ai aussi fait cadeau d'un livre unique - Le cadeau, paru par la suite chez Michel Brûlé - qui vaut bien ça, 30 000$.» Pour vivre, il n'a jamais enseigné, ni tourné de films, souligne-t-il. Il écrit pour des regroupements et des entreprises, Pixcom, le groupe Saint-Hubert, la FTQ notamment, et il vend des aphorismes inscrits sur des pierres qu'il ramasse lui-même au bord du fleuve. À l'aube de ses 70 ans, Claude Péloquin ne souhaite pas repartir dans une guerre des étoiles. Son poème pour la terre, Nipi, a fini par être publié chez Transit. Il s'agit d'un poème pour tous, comme il en a rarement écrit. Le poète y tend la main à l'ami qu'il espère retrouver.