Une élève du Centre 24-Juin qui a maille à partir avec ses camarades de classe de la gent masculine a déposé une plainte à la protectrice de l'élève, Dominique Paillé. La Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS

a réagi hier en donnant suite aux recommandations de Mme Paillé.

Selon nos informations, l'étudiante en formation professionnelle, qui étudie dans un programme lié à un métier non traditionnel, aurait eu des problèmes avec ses camarades de classe masculins. La direction de l'établissement a dû agir pour améliorer le climat de la classe.

«Ce rapport faisait état d'une plainte d'un élève par rapport à des situations vécues de la part d'autres élèves, ne favorisant pas un environnement adéquat aux apprentissages», peut-on lire dans un document remis hier au conseil.

Aux yeux du conseil, les correctifs proposés par Mme Paillé vont dans le même sens que les interventions faites jusqu'à maintenant par la direction de l'établissement. Le directeur général de la CSRS, Claude St-Cyr, s'est dit satisfait du rapport de Mme Paillé, qui a travaillé avec l'élève et la direction «pour trouver des solutions concertées». «Il y a des solutions qui étaient déjà mises en oeuvre.»

Il a été impossible de consulter le rapport sur la plainte, puisque Mme Paillé a présenté son rapport aux commissaires en février dernier dans le cadre d'un huis clos.

Afin de donner suite aux recommandations, le conseil des commissaires s'adressera au ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sports (MELS), afin qu'il augmente les ressources d'aide pour appuyer les élèves «qui éprouvent des difficultés psychosociales à s'intégrer dans leur classe».

«En formation professionnelle, ça prend plus de sommes allouées pour les élèves qui peuvent éprouver des difficultés. On est d'accord avec le fait que de plus en plus de jeunes adultes arrivent en formation professionnelle avec des problèmes semblables à ceux du régulier au secondaire. Les services n'ont pas suivi encore. Si le Ministère veut aider la réussite en formation professionnelle, il doit investir dans les services professionnels», commente M. St-Cyr en citant notamment l'ajout de psychologues et de travailleurs sociaux.

«Il y a aussi de jeunes adultes qui ont des familles et qui peuvent vivre des difficultés importantes», note M. St-Cyr. Interrogé sur ce dossier, le directeur général a néanmoins souligné qu'il préférait ne pas discuter des plaintes déposées à la protectrice de crainte «d'éloigner» les gens qui ont envie de porter plainte.

Dans la résolution adoptée hier soir, le conseil des commissaires a également demandé au directeur général «de veiller à ce que les interventions entreprises se poursuivent afin de faciliter la réussite de l'élève».

Il s'agit de la première plainte traitée à la CSRS par Mme Paillé depuis son entrée en fonction, en janvier dernier. Il a cependant été impossible de savoir combien de plaintes ont été traitées ailleurs dans la région depuis que les commissions scolaires ont dû se doter d'un protecteur de l'élève.

Isabelle.pion@latribune.qc.ca