La MRC de Memphrémagog recevra-t-elle au moins une offre avant la fin de l'appel de propositions qu'elle a lancé afin de trouver un partenaire avec lequel s'associer pour relancer la station Mont Orford? Bien qu'on perçoive toujours un intérêt véritable chez une série d'investisseurs potentiels, il est encore impossible de le confirmer hors de tout doute.

Les dirigeants de la Coopérative de solidarité du Mont-Orford se montrent néanmoins déterminés à acheminer une offre avant le 24 mars, tel que réclamé par la MRC. Cela dit, une étape cruciale devra être franchie avant le dépôt d'une offre officielle par la coopérative.

«On est optimiste, déclare le président de la Coopérative du Mont-Orford, Bertrand Larivée. On va présenter notre plan aux membres en assemblée générale extraordinaire le 20 mars et, s'ils disent que ç'a du bon sens, on y va.»

Récemment, la coopérative a fait parvenir un sondage à ses membres relativement à une probable émission de parts privilégiées. M. Larivée s'est déclaré encouragé, au cours des derniers jours, par la réponse à ce sondage.

Entre les mains du proprio

Chez Resorts of the Canadian Rockies (RCR), le vice-président pour l'Est du Canada, Guy Desrosiers, indique que le processus d'évaluation amorcé par la compagnie est toujours en cours. La décision est entre les mains du propriétaire du groupe, Murray Edwards.

«Oui, on pense que cette station peut devenir rentable. Mais il y a beaucoup à faire pour réussir ça. Des investissements sont nécessaires pour améliorer le système d'enneigement artificiel et les véhicules d'entretien des pistes de ski, deux choses qui ont une influence directe sur le produit que vend tout centre de ski. Il faut aussi un bon modèle pour l'été et l'hiver à la station», explique M. Desrosiers.

Pour aider les investisseurs intéressés à évaluer le mieux possible le potentiel du centre de ski et du terrain de golf, on leur a récemment envoyé plus de détails sur les divers postes de dépenses de la station Mont Orford. De précieuses informations pour RCR et les autres organisations sur les rangs à ce moment.

«Ces renseignements nous permettent de savoir plus facilement où il y a des possibilités de rattrapage. Les détails sur ce qu'on appelle les zones de profit nous donnent une meilleure idée de la situation», indique Guy Desrosiers.

Une cible qui bouge

L'homme d'affaires Robert Sudermann affirme également que sa décision quant à sa participation à l'appel de proposition n'est pas encore arrêtée. «C'est encore une cible qui bouge. Le modèle retenu pour la relance n'est pas celui que j'aurais choisi, si ça avait à moi de décider. J'essaie pour le moment de voir quels sont les scénarios probables en cas d'association avec la MRC», déclare-t-il.

Président de SODEM, Vincent Renaud ne se compromet pas davantage. Il révèle notamment que son organisation souhaiterait préférablement déposer une offre en association avec un ou quelques partenaires. Dans le passé, elle avait eu des discussions sérieuses avec le promoteur immobilier Vertendre, qui possède de vastes terrains à Eastman.

Rappelons que la MRC de Memphrémagog désire fonder une société mixte en s'associant à un investisseur privé. Le nouvel organisme obtiendrait la gestion des installations de ski et de golf pour une période minimale de cinq ans.