Quatorze étudiants de doctorat canadiens et étrangers, dont cinq Québécois, sont récipiendaires de la bourse Trudeau d'une valeur de 180 000 dollars et se joignent à une communauté d'intellectuels engagés à affronter des enjeux d'importance pour les Canadiens.

Les bourses Trudeau visent des étudiants en sciences humaines et sociales qui s'intéressent à des questions cruciales dans des domaines clés comme l'environnement, les affaires internationales, la citoyenneté responsable et les droits de la personne et la dignité humaine.

En plus de disposer d'un important soutien financier, les boursiers Trudeau bénéficient de l'expérience et des connaissances des lauréats et des mentors Trudeau, des personnalités publiques éminemment respectées. L'interaction avec des milieux non universitaires, y compris avec les réseaux de politique publique et le grand public, est un élément clé du programme de bourses de la Fondation.

Voici les boursiers Trudeau 2011 :

-      Sébastien Jodoin (Études environnementales, Université Yale) examine comment les droits de la personne renforcent, encadrent ou limitent les politiques environnementales.

-      Mélanie Millette (Communication, Université du Québec à Montréal) s'intéresse à la façon dont les médias sociaux donnent visibilité et légitimité à des groupes minoritaires ou marginalisés.

-      Lara Rosenoff (Anthropologie, Université de la Colombie-Britannique) observe que violence et déplacements forcés font obstacle à la transmission des valeurs et de la culture entre les générations, dans le cadre d'une étude dans le nord de l'Ouganda.

-      Marina Sharpe (Droit, Université d'Oxford) s'interroge sur l'efficacité du régime africain des droits de la personne pour protéger les réfugiés.

-      Laure Waridel (Anthropologie et sociologie du développement, Institut de hautes études internationales et du développement et Université du Québec à Montréal) tente de faire évoluer la notion de développement durable vers un nouveau concept qui réconcilie la viabilité écologique, sociale et économique.

-      Hassan El Menyawi (Sociologie, Université de New York) examine les stratégies individuelles et collectives qui permettent à certaines communautés musulmanes de se soustraire à l'homophobie.

-      Alana Gerecke (Études anglaises, Université Simon Fraser) étudie l'effet de l'art de rue sur les comportements et les attitudes des citoyens de nos villes.

-      Claris Harbon (Droit, Université McGill) se demande si les femmes peuvent changer les lois par des actes de désobéissance civile.

-      Brent Loken (Gestion des ressources et de l'environnement, Université Simon Fraser) étudie la capacité des communautés indonésiennes à prévenir la détérioration de la forêt tropicale.

-      Alexandra Lysova (Criminologie, Université de Toronto) se penche sur l'effet des conditions de violence conjugale soutenue sur le comportement des femmes.

-      Johnny Mack (Droit, Université de Victoria) s'intéresse au renouveau des principes sociopolitiques et juridiques du peuple Nuu-chah-nulth, sur l'île de Vancouver.

-      Danielle Peers (Éducation physique et loisirs, Université de l'Alberta) veut comprendre comment les perceptions des Canadiens influent sur les droits et la réalité des personnes handicapées.

-      Graham Reynolds (Droit, Université d'Oxford) mesure l'impact de la nouvelle loi sur le droit d'auteur sur l'équilibre entre les droits des titulaires du droit d'auteur et la liberté d'expression.

-      Zoe Todd (Anthropologie sociale, Université d'Aberdeen) étudie les effets de l'exploitation minière dans les Territoires du Nord-Ouest sur les femmes qui dépendent de la pêche traditionnelle.

« Les bourses Trudeau sont offertes aux étudiants pour trois ans et représentent un accélérateur important pour leur carrière qui leur permettra d'insuffler un changement positif pour le Canada et ses citoyens », souligne Pierre-Gerlier Forest, président de la Fondation. « Récompensant l'excellence, elles offrent aux doctorants les meilleures conditions pour ancrer leur travail dans la réalité, pour trouver des solutions nouvelles aux enjeux sociaux fondamentaux. »

L'Institut d'été de la Fondation, qui aura lieu à Whistler (Colombie-Britannique) du 16 au 20 mai, donnera aux nouveaux boursiers, dont les Québécois Sébastien Jodoin, Mélanie Millette, Lara Rosenoff, Marina Sharpe et Laure Waridel, l'occasion de rencontrer pour la première fois les membres de la communauté Trudeau.

La Fondation Pierre Elliott Trudeau est un organisme de bienfaisance canadien, indépendant et sans affiliation politique, fondé en 2001 par les amis, la famille et les collègues de l'ancien premier ministre pour lui rendre hommage. En 2002, le gouvernement du Canada accordait un fonds de dotation de 125 millions de dollars à la Fondation, à la suite d'un vote unanime de la Chambre des communes. En outre, la Fondation bénéficie de l'appui de donateurs privés qui soutiennent des initiatives spécifiques.