Le 14 juillet dernier, IRICoR et la Fondation cancer du sein du Québec (FCSQ) ont dévoilé les quatre récipiendaires de leur concours conjoint LeadAction|Breast Cancer du Sein, lancé à travers le Canada. Ces chercheurs récipiendaires québécois bénéficieront d'une somme totale de trois millions de dollars sur trois ans, soit 1,5M$ provenant d'IRICoR et 1,5M$ de la FCSQ.

Ce soutien permettra aux récipiendaires d'accélérer leurs travaux de recherche innovants en cancer du sein afin de proposer davantage d'options thérapeutiques aux personnes touchées. Les projets retenus ciblent deux enjeux majeurs en cancer du sein : comprendre pourquoi certains types de cancers du sein résistent aux traitements et ainsi combattre ces mécanismes de résistance avec de nouvelles thérapies; et développer de nouveaux traitements pour les types de cancers du sein agressifs, tels que le triple négatif et HER2-dépendant.

« Le concours LeadAction|Breast Cancer du Sein est unique et novateur! Il se traduit par la convergence de trois composantes essentielles en innovation scientifique et sociale, soit la science, l'industrie et la communauté des patients. Ainsi, en lançant conjointement cet appel, IRICoR et la Fondation cancer du sein du Québec ont permis la concrétisation des besoins criants des personnes touchées par le cancer du sein, en soutenant des projets d'envergure qui vont permettre le développement de nouvelles thérapies prometteuses », souligne Jida El Hajjar, Ph. D., Vice-présidente aux investissements et à la promotion de la santé à la FCSQ.

JUSTINE LATOUR

Sylvie Mader

« La recherche de pointe en cancer du sein doit se traduire efficacement en bénéfice aux patients. Le concours LeadAction|Breast Cancer du Sein constitue une occasion exceptionnelle de soutenir des projets créatifs qui assureront le développement de solutions thérapeutiques novatrices destinées aux personnes atteintes de cancer du sein. Avec ce Concours, nous saisissons l'opportunité de combiner notre expertise de transformation de la recherche sur le cancer en innovations thérapeutiques avec la connaissance pointue de la Fondation quant aux besoins des patients atteints de cancer du sein. IRICoR se réjouit de la qualité remarquable des projets qui ont été soumis dans le cadre du concours LeadAction|Breast Cancer du sein lancé à travers le Canada », ajoute Nadine Beauger, Ph. D., MBA, Directrice générale d'IRICoR.

À la suite d'un processus compétitif et d'une évaluation rigoureuse de demandes provenant du Québec et du reste du Canada par un comité de pairs international indépendant, quatre projets ont été sélectionnés.

Approches novatrices pour cibler la traduction des ARNm dans les cancers du sein avec mauvais pronostics par l'équipe de Jerry Pelletier, chercheur principal au Centre de recherche sur le cancer Goodman de l'Université McGill. Alors que les cellules cancéreuses dépendent de la traduction des ARNm pour produire les protéines nécessaires à leur caractère agressif, aucune molécule n'a à ce jour été développée pour bloquer ce processus dans le cancer du sein. L'équipe de Jerry Pelletier cherche à régler cette carence en développant une molécule appartenant à une toute nouvelle classe d'agent anti-cancéreux capable de cibler et bloquer cette dépendance.

Développement d'anti-oestrogènes oraux optimisés pour l'induction de la SUMOylation du récepteur des oestrogènes, par l'équipe de Sylvie Mader, Chercheuse principale à l'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l'Université de Montréal. De 30 à 50 % des patients touchés par un cancer du sein de type hormono-dépendant (ER+) développent une résistance aux thérapies qui ciblent le récepteur des oestrogènes. Cette équipe a déjà découvert que la SUMOylation du récepteur des oestrogènes contribue à l'efficacité de l'anti-oestrogène fulvestrant, utilisé dans le traitement du cancer du sein ER+ ayant progressé après thérapie hormonale. Maintenant, elle travaille au développement de nouvelles molécules pour optimiser cette activité et mieux traiter les personnes touchées par le cancer du sein métastatique ER+.

PHOTO FOURNIE PAR IRICOR

John White

Développement de petites molécules inhibitrices de la GTPase Ran en tant qu'agents anticancéreux, par l'équipe d'Anne-Marie Mes-Masson, Chercheuse principale au Centre de recherche du CHUM. Le cancer du sein est beaucoup plus difficile à traiter au stade métastatique. Dans plusieurs cas, la protéine Ran est associée à la propagation de la maladie vers les autres tissus sains. Les deux chercheuses testent actuellement des molécules pour freiner la protéine Ran dans le but de ralentir ou d'arrêter la progression du cancer du sein.

Analogues bifonctionnels de la vitamine D contre le cancer du sein de type triple négatif, par l'équipe de John White, directeur du département de physiologie à l’Université McGill, Hôpital général juif. Cette équipe de chercheurs a développé une nouvelle classe de molécules comme agents thérapeutiques contre le cancer du sein triple négatif. Il s'agit d'analogues de la vitamine D. Leur grande particularité : ils combinent 2 fonctions actives contre le cancer soit les inhibiteurs d'HDACs et la forme active de la vitamine D.

PHOTO FOURNIE PAR IRICOR

Jerry Pelletier

Centre d'excellence en commercialisation et en recherche (CECR), et chef de file en découverte de médicaments, IRICoR est un organisme pancanadien basé à l'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l'Université de Montréal. Le mandat d'IRICoR est d'accélérer le développement de nouvelles thérapies en cancer et maladies rares vers leur commercialisation. Depuis 2008, IRICoR assure une transition efficace et rapide de la recherche fondamentale vers des solutions thérapeutiques, par le biais de partenariats de codéveloppement avec l'industrie biopharmaceutique ou de création d'entreprises dérivées. L'organisme sélectionne, investit et soutient, avec succès, des projets novateurs mitigeant ainsi leur risque de développement. IRICoR allie expertises d'affaires et recherche de pointe selon les standards de l'industrie tout en donnant accès à des projets académiques et de l'industrie, à son réseau d'experts et à des infrastructures de pointe incluant une des plus grandes unités de découverte de médicaments en milieu académique au Canada. Les principales sources de financement d'IRICoR proviennent du Programme des CECR du gouvernement canadien, du Ministère de l'Économie et de l'Innovation du Québec (MEI) et des partenariats collaboratifs avec l'industrie biopharmaceutique.

La Fondation cancer du sein du Québec (FCSQ) est le seul organisme philanthropique qui s'assure que les retombées de ses investissements en recherche dans la lutte au cancer du sein sont investies ici, au Québec. Depuis plus de 25 ans, elle a ainsi récolté plus de 50 millions$ qui ont été distribués chez nous au profit d'une recherche de pointe et pour défendre les intérêts des personnes atteintes du cancer du sein et leurs proches. Les fonds amassés par la FCSQ sont également investis en soutien à l'innovation, la sensibilisation et l'éducation.