Un homme condamné à trois reprises pour possession ou production de pornographie juvénile, entre 2001 et 2007, a comparu mardi, au palais de justice de Québec, pour possession interdite d'un appareil téléphonique lui permettant d'accéder à Internet.

Mario Lévesque, 55 ans, de l'arrondissement Beauport, a été trouvé avec un appareil de type BlackBerry, en décembre dernier, alors qu'il se trouvait dans une maison de transition de Québec. Un équipement que les autorités des libérations conditionnelles lui interdisaient de posséder, compte tenu de son statut spécial de «délinquant à contrôler». Il avait été condamné à l'équivalent de 32 mois d'incarcération, au printemps 2007, pour possession de 10 000 photos et d'une vingtaine de vidéos de pornographie juvénile.

Mario Lévesque a d'abord déclaré au juge Hubert Couture, mardi, qu'il désirait se défendre lui-même et «régler le dossier» au plus vite. «Le téléphone en cause était pour me permettre d'être en contact avec mes parents âgés, dont je m'occupe», a-t-il plaidé.

Le juge a coupé court à ses explications, en lui rappelant qu'il faisait face à une «accusation sérieuse» et qu'il devrait consulter un avocat. L'audition du dossier a été remise à jeudi.

L'homme de Beauport est retourné derrière les barreaux depuis la mi-décembre, sa libération conditionnelle lui ayant été révoquée. Lors de sa dernière condamnation, les experts qui l'avaient évalué estimaient que son risque de récidive était élevé.

En 2003, il a écopé 15 mois à purger dans la collectivité pour possession de 426 photos de pornographie juvénile. Deux ans plus tôt, il fut condamné à 18 mois de probation pour avoir incité deux fillettes de dix ans à se livrer à des attouchements et à des poses suggestives pendant qu'il les photographiait.