Seulement 10 à 15% des clients à la téléphonie mobile en Europe et aux États-Unis consultent internet depuis leur cellulaire, selon une étude de l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate) présentée jeudi.

«Les réseaux haut débit se développent, les opérateurs basculent progressivement vers la 3G (260 millions d'abonnés fin 2007 dans le monde, près d'un milliard d'ici 2011, ndlr), les terminaux sont de plus en plus avancés» et les offres illimitées se multiplient, a souligné Vincent Bonneau, auteur de cette étude, lors d'une conférence de presse.

Malgré ce «marché en pleine ébullition», «les usages réels et concrets sont relativement modestes», a-t-il déclaré.

L'internet mobile peine en effet à convaincre au-delà des «professionnels qui pour beaucoup ne paient pas de forfait, des technophiles et de quelques jeunes», contrairement au Japon et à la Corée où le grand public est adepte de ce genre de pratiques.

Pourtant un quart de la population se dit intéressée par les services mobiles, mais ceux-ci génèrent encore «beaucoup d'insatisfaction», selon l'Idate : le temps de chargement est jugé trop long et la navigation sur les sites compliquée.

Autre barrière, le prix, d'autant plus que le marché de la publicité sur mobile, estimé à environ 100 millions d'euros en Europe en 2007 (154 millions de dollars), a «une taille insuffisante pour financer tous les services», a précisé M. Bonneau.