Matignon a réagi mercredi à un article du Monde affirmant que le BlackBerry, téléphone portable permettant de recevoir des courriels, était interdit dans les ministères, en soulignant qu'aucun système PDA n'était totalement sûr en termes de sécurisation des données.

Matignon a réagi mercredi à un article du Monde affirmant que le BlackBerry, téléphone portable permettant de recevoir des courriels, était interdit dans les ministères, en soulignant qu'aucun système PDA n'était totalement sûr en termes de sécurisation des données.

«S'agissant des PDA (assistants personnels portables, ndlr) quels qu'ils soient, il n'y a pas de système garantissant l'absence totale de risque de compromission des informations échangées», a-t-on indiqué dans l'entourage du Premier ministre François Fillon.

Selon Le Monde daté de mercredi, le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) vient de renouveler une circulaire interdisant l'usage des PDA dans les cabinets ministériels, à Matignon et à l'Elysée.

Le SGDN «protège les informations gouvernementales», s'est-on contenté de relever à Matignon, où l'on se refuse à commenter l'article du quotidien.

Interrogé mardi par l'AFP, le haut responsable chargé de l'intelligence économique au SGDN, Alain Juillet, avait noté qu'il y avait «toujours un risque d'interception et le problème se pose aussi bien pour les entreprises que pour les administrations».

Selon Le Monde, la France redouterait que le réseau d'interception de communications de la National Security Agency (NSA) américaine ne puisse espionner l'action du gouvernement.

La marque BlackBerry a nié mercredi l'existence d'un tel risque: «La NSA n'a pas la capacité de visualiser le contenu d'une communication de données envoyée par le biais des serveurs informatiques BlackBerry», a-t-elle affirmé dans un communiqué.

Blackberry souligne encore que «toutes les communications de données sont cryptées et l'origine des courriels ne peut être tracée».

À lire aussi:

France: le BlackBerry banni au gouvernement