Paris, qui a annoncé mardi l'extension du réseau à l'Internet haut débit par Wi-Fi, fait bonne figure dans le classement des métropoles les mieux équipées, mais dans le monde les premières places sont occupées par les capitales asiatiques Séoul, Tokyo et Taipei.

Paris, qui a annoncé mardi l'extension du réseau à l'Internet haut débit par Wi-Fi, fait bonne figure dans le classement des métropoles les mieux équipées, mais dans le monde les premières places sont occupées par les capitales asiatiques Séoul, Tokyo et Taipei.

Selon le classement du site américain Jiwire qui recense tous les hot spots (point d'accès publics) gratuits ou payants disponibles dans le monde, les capitales de la Corée du sud, du Japon et de Taiwan occupent les trois premières places devant Londres, à la quatrième, et Paris à la cinquième.

En revanche, dans le classement par pays les États-Unis arrivent largement en tête devant la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Corée du sud et le Japon. La France et Taiwan figurent respectivement en 6ème et 7ème position, toujours selon Jiwire.

La présence des villes asiatiques dans le peloton de tête n'est pas suprenante étant donné l'avance de cette région du monde dans le domaine des nouvelles technologies.

Mais la ville de Taipei, capitale de Taiwan, est emblématique de l'engagement de la municipalité pour développer les réseaux Wi-Fi dans ses quartiers.

Le site Jiwire relève que si de nombreuses villes à travers le monde annoncent des projets de développement, Taipei est «la première ville à l'avoir effectivement fait».

Avec 4 000 hot spots couvrant 90% de cette ville de 2,6 millions d'habitants, le projet baptisé «Wifly», lancé conjointement par la municipalité et deux opérateurs de télécoms, est «le plus grand au monde», a affirmé Kevin McKenzie, directeur général du site après avoir envoyé une équipe sur place afin de procéder à des tests. L'accès au réseau est facturé quelque 10 euros par mois.

Les grandes villes américaines s'engagent aussi à fond dans les réseaux Wi-Fi. Parmi les projets les plus connus celui du géant américain Google qui, allié à l'important portail Internet Earthlink, va mettre à la disposition des internautes de San Francisco un accès gratuit ou payant au réseau Wi-Fi.

Google reste discret sur l'état d'avancement du projet qui a soulevé des critiques, notamment en ce qui concerne la protection de la vie privée.

En attendant, le géant américain devait ouvrir ces jours-ci un réseau Wi-Fi expérimental à Mountain View en Californie, lieu de son siège social. Contrairement au projet de San Francisco, des publicités ne devraient pas ponctuer l'accès à Internet, Google ayant décidé de ne pas gagner de l'argent avec cette expérience.

La Californie est l'état américain le mieux pourvu en accès Wi-Fi avec 6 783 lieux où l'on peut se connecter devant la Floride (2 641), selon le classement de Jiwire. L'état de New York arrive en troisième position avec un peu plus de 2 000 accès.

Dès ce mois-ci, les internautes new-yorkais devraient être de plus en plus nombreux à pouvoir se connecter à Central Park. D'autres jardins devraient suivre durant l'été, la municipalité ayant décidé d'élargir la couverture du Wi-Fi.

A Paris, la ville a aussi pour projet d'ouvrir de nombreux lieux publics, comme les jardins, les bibliothèques, mairies, ... La municipalité veut aussi expérimenter du mobilier urbain Wi-Fi.

En marge des projets de la municipalité, d'autres initiatives voient le jour, comme celle du réseau Ozone, lancée en 2003 par l'une des figures de l'Internet en France, Rafi Haladjian. L'extension du réseau se fait par les particuliers qui peuvent se connecter gratuitement, en échange d'un engagement à réémettre le signal. Après Paris, Ozone se lance à Bruxelles et prochainement à Genève.

Un autre réseau nommé FON, lancé par un argentin Martin Varsavsky, défend la même idée, celle du partage de la connexion. Il compte aujourd'hui quelque 70 000 inscrits dans le monde, dont 4 000 en France.