Le fabricant de téléphones portables nippo-suédois Sony Ericsson a annoncé jeudi des résultats en nette progression au premier trimestre 2006, grâce à la forte croissance du marché mondial et à la concentration de son activité sur le haut de gamme.

Le fabricant de téléphones portables nippo-suédois Sony Ericsson a annoncé jeudi des résultats en nette progression au premier trimestre 2006, grâce à la forte croissance du marché mondial et à la concentration de son activité sur le haut de gamme.

Le bénéfice net a plus que triplé à 109 millions d'euros (un euro = 1,3892$ CAN) au cours des trois premiers mois de l'année, contre 32 millions pour la même période de 2005.

Le bénéfice avant impôts a plus que doublé à 151 millions contre 70 millions et a dépassé les attentes des analystes, dont le consensus était de 134 millions, selon une enquête de l'agence SME Direkt.

Le chiffre d'affaires a progressé de 54,5% à 1,99 milliard contre 1,28 milliard au premier trimestre 2005.

Le nombre d'appareils livrés s'est élevé à 13,3 millions d'unités contre 9,4 millions, un an plus tôt.

La co-entreprise, non cotée en Bourse, créée par le suédois Ericsson, numéro un mondial des réseaux de téléphonie mobile et par Sony, le géant japonais de l'électronique, reversera à ses maisons-mères 247 millions d'euros, au titre de la période sous revue.

La hausse des ventes du groupe s'appuie sur un marché mondial en pleine croissance.

«La croissance du marché global des téléphones portables continue de dépasser nos estimations antérieures et Sony Ericsson prévoit maintenant une prévision globale de plus de 900 millions d'unités», a indiqué le groupe dans son communiqué. Sa prévision globale précédente était un peu inférieure à 860 millions d'appareils vendus dans le monde.

Cette prévision est comparable à celle donnée fin mars par le numéro un mondial Nokia qui avait relevé à 15% contre 10% sa prévision de croissance globale du marché, soit environ 914 millions d'appareils.

Mais contrairement au groupe finlandais dont la gamme est très large, Sony Ericsson se concentre sur les appareils plus sophistiqués. Cela se reflète dans son prix moyen par appareil (ASP) qui a augmenté de 4% pendant le trimestre sous revue à 149 euros.

Le prix moyen par appareil de Nokia, annoncé cette semaine avant même l'ensemble de ses résultats trimestriels, est de 103 euros.

Au cours du premier trimestre Sony Ericsson a sorti plusieurs nouveaux modèles centrés sur la musique, l'image et sur les services professionnels.

Les appareils de la gamme Walkman, permettant le téléchargement de musique, et reprenant la marque du célébre baladeur de Sony se sont bien vendus au cours du premier trimestre, a indiqué le groupe.

Il a précisé qu'il avait déjà vendu 5,5 millions d'appareils de cette gamme -- qui compte maintenant 8 variantes -- depuis le lancement du premier modèle en août dernier.

Avec le modèle «Cybershot» plus centré sur l'image, «nous commençons à proposer la différenciation de notre portefeuille de produits promise à la création de la joint-venture», a commenté dans le communiqué le président de Sony Ericsson Miles Flint.

Les résultats du groupe ont été bien accueillis par les analystes. «Les bénéfices sont meilleurs que prévus, l'ASP est en progression, les ventes aussi», a déclaré à l'AFP Greg Johansson analyste chez Redeye.

Mais il a aussi souligné que la part de marché mondial de la co-entreprise a baissé, passant selon lui de 6,7% au quatrième trimestre 2005 à 6,2% pour les trois premiers mois de cette année.

«Quand la croissance du marché mondial va se ralentir la concurrence sera plus dure et quand vous êtes un petit joueur face à des Nokia ou Motorola c'est difficile», a-t-il commenté, prévoyant que cet handicap se fera plus sentir au cours des prochains trimestres, d'autant que «la concurrence s'améliore de plus en plus dans le segment supérieur du marché».