Tout ceux qui ont pris l'avion récemment savent qu'il est interdit d'y utiliser un téléphone cellulaire. Des chercheurs ont découvert que cette interdiction avait sa raison d'être.

Tout ceux qui ont pris l'avion récemment savent qu'il est interdit d'y utiliser un téléphone cellulaire. Des chercheurs ont découvert que cette interdiction avait sa raison d'être.

Pendant trois mois, une équipe de l'Université Carnegie Mellon à Pittsburgh a pris la mesure des transmissions à l'intérieur de vols qui sillonnent le Nord-ouest du continent américain.

Les chercheurs en sont arrivés à la conclusion que les téléphones cellulaires et autres appareils électroniques pouvaient interférer avec les opérations normales d'un avion.

«Selon toute vraisemblance, disent-ils, l'utilisation de ces appareils causera un jour un accident en interférant avec les appareils du cockpit, comme les systèmes GPS».

Et bien que les cellulaires soient interdits, les passagers ne semblent pas prendre l'avertissement au sérieux. Les chercheurs ont découvert qu'en moyenne, de un à quatre appels sont faits pendant les vols commerciaux.

Certains vont même jusqu'à utiliser leur téléphone cellulaire pendant les moments critiques d'un vol que sont la montée après le décollage et l'approche finale.

Les compagnies d'aviation permettent généralement l'utilisation des téléphones installés à l'arrière des sièges. Ceux-ci opèrent à des fréquences qui n'interfèrent pas avec les appareils de navigation.

Les consoles de jeu portables, les ordinateurs portables et les lecteurs DVD peuvent également être ouverts une fois en vol.

Les autorités estiment que ces appareils ne peuvent causer d'interférences avec les appareils de navigation, ce que réfutent les chercheurs.

«Nous avons découvert que les risques posés par ces appareils portables sont plus élevés que ce que nous pensions», écrivent les chercheurs.

Ils croient qu'il ne faut pas lever l'interdiction d'utiliser des téléphones cellulaires en vol, tel que le propose la Commission fédérale américaine des communications.

L'administration fédérale de l'aviation civile (FAA) s'y oppose toutefois. Son approbation est requise pour changer la réglementation.