Connaissez-vous quelqu'un qui s'est abonné à la radio par satellite durant le temps des Fêtes? Non? Vous ne connaissez pas la radio par satellite?

Connaissez-vous quelqu'un qui s'est abonné à la radio par satellite durant le temps des Fêtes? Non? Vous ne connaissez pas la radio par satellite?

Quoi qu'en disent les fournisseurs de service de radio par abonnement, il n'y a pas eu de ruée vers les appareils pour Noël. Et le service connaît de sérieux ratés.

Il y a deux types de consommateurs pour la radio par abonnement, explique le vendeur d'un magasin Future Shop de Montréal. Celui qui trouve le produit intéressant mais qui veut attendre un peu pour voir s'il y aura engouement, et celui qui a reçu un appareil en cadeau. Dans cette deuxième catégorie, plusieurs ont déjà rapporté leur appareil pour le changer contre un iPod...

Le problème, explique un vendeur, à La Source cette fois, c'est que l'équipement de la radio par satellite n'est pas facile d'utilisation. Plusieurs acheteurs frustrés rapportent leurs récepteurs pour cette raison. Effectivement, l'équipement nécessaire pour cette radio de l'avenir nous ramène un peu vers le passé.

Au bureau, pour avoir accès à la "centaine de chaînes exclusives", il faut installer la petite antenne qui capte le signal du satellite. Il vaut mieux la mettre en direction sud et en hauteur, pour éviter les interférences, mais pas à côté d'un grand building qui pourrait faire barrière entre le ciel et la terre. Cette antenne est liée, par fil, à l'appareil radio, qui est la plupart du temps lui-même branché pour ne pas perdre de puissance. Si vous travaillez en communauté, vous porterez aussi des écouteurs. Dans ce cas, branché de partout, il ne faut pas quitter le bureau trop rapidement, car tous ces bidules se retrouvent pêle-mêle, par terre. Un avantage, si vous cherchez de la compagnie: l'attirail suscitera sans aucun doute la curiosité des collègues, inquiets de vous voir tester ce qu'ils croient être du matériel médical.

Et la programmation? Elle tient ses promesses. Multiplicité des chaînes et diversité en contenu musical. Mais même dans les meilleures conditions, la réception n'est pas sans faille. Au beau milieu d'une chanson de Cindy Lauper, sur la chaîne consacrée aux succès des années 80, le son peut faillir. Comme si on passait dans un tunnel, avec quelques éclaircies.

Si on peut tolérer des bruits de friture lors d'un match du Canadien à CKAC, on est autrement moins tolérant quand on a payé plus de 400$ pour un appareil, si on s'est procuré le modèle qui convient pour la maison, la promenade ou la voiture. À cela, il faut ajouter des frais d'activation et d'abonnement mensuel.

Tout va bien dans le meilleur des mondes, rassurent les directeurs des deux fournisseurs de radio par satellite, Sirius et XM. Et même bien mieux que prévu. "Nous avons doublé le nombre d'employés francophones que nous avions engagés tant la demande était forte", indique Andréanne Sasseville, directrice du développement des talents et de la programmation chez Sirius, qui ne dévoile aucun chiffre. Chez XM aussi, les choses vont mieux que prévu, dit-on. L'objectif canadien est maintenant d'obtenir 75 000 abonnés au 31 août 2006. À ce moment, vous en connaîtrez certainement un...