Le marché français des jeux vidéo a connu un début d'année difficile, s'expliquant par l'absence de gros titres sur la période et un phénomène cyclique de déclin des consoles, a indiqué mardi l'institut GfK qui prévoit toutefois un rebond au second semestre.

De janvier à mai, le recul a été de l'ordre de 14%, à 914 millions d'euros, selon cette étude présentée à l'occasion du salon Idef des loisirs interactifs à Cannes.«L'essentiel de cette baisse provient des consoles, dont le chiffre d'affaires est en retrait de -19%», a souligné Tristan Bruchet, analyste de GfK, lors d'une conférence de presse.

C'est une évolution «logique», a-t-il expliqué, dans un marché «régi par des cycles de vie», alternant entre des phases de croissance lors des lancements de produits et des périodes de déclin quand ceux-ci arrivent à maturité, comme cela a été le cas en 1999 et 2003.

Les consoles portables DS de Nintendo et PSP de Sony entrent ainsi dans leur cinquième année d'existence.

Du côté des logiciels, les ventes s'inscrivent également en repli (-12%) en raison d'un catalogue moins riche que l'an passé. Le premier semestre 2008 avait été marqué par la sortie de nombreux «blockbusters», notamment Mario Kart, Grand Theft Auto et Wii Fit, a rappelé M. Bruchet.

Le reste de l'année s'annonce toutefois meilleur, d'après GfK, alors que des grosses productions sont attendues (Assassin's Creed II, Modern Warfare 2, Wii Sports Resort, Mario et Sonic aux jeux Olympiques d'hiver...).

Au total, le marché devrait diminuer de 5% en 2009 (-9% pour les consoles, +1% pour les logiciels), après trois années de forte croissance, autour de 3 milliards d'euros, soit plus que l'industrie du jouet.