Le géant américain du jeu vidéo Electronic Arts lance début juin le troisième épisode de sa simulation de vie Les Sims sur PC et Mac, avec pour ambition de repousser les limites d'une série dont les différents volets et extensions se sont écoulés à plus de 100 millions d'exemplaires.

Imaginé par le créateur Will Wright, l'homme à l'origine du jeu Spore, dans lequel le joueur dirige une créature depuis sa phase cellulaire jusqu'à sa conquête de l'espace, le principe des «Sims» repose sur la gestion de la vie quotidienne d'un avatar virtuel qui doit travailler, manger, dormir, etc...

Ce troisième opus, en vente à partir du 2 juin aux États-Unis et le 4 ou le 5 juin en Europe entend développer ce principe en instaurant notamment des traits de caractère, qui déterminent la manière dont le Sim va se comporter tout au long de son existence.

«Le coeur de cet épisode réside dans le choix des personnalités. Le joueur peut en choisir cinq en début de partie et cela va ensuite totalement influencer le reste de sa progression, notamment les relations avec les autres Sims», explique Mary-Jane Chun, productrice associée du jeu.

Parmi les quelque soixante traits de personnalité à sa disposition, le joueur peut décider s'il veut être lâche, opportuniste, artiste, casse-cou ou économe par exemple, ses choix déterminant ensuite le but suprême qu'il doit chercher à atteindre au cours du jeu.

«Selon sa personnalité, le Sim pourra avoir des objectifs très différents. En créant un avatar ressemblant à Barack Obama au niveau de ses traits de caractère, le but ultime à atteindre peut être de devenir le leader du monde libre», détaille Melanie Lam, également productrice associée.

Pour tenter de renforcer la crédibilité de leur production, les développeurs du studio Maxis ont décidé d'agrandir l'aire de jeu: auparavant confiné dans sa maison, le Sim peut désormais se promener dans une ville entière et faire des rencontres au centre commercial ou à la bibliothèque.

«Rendre la ville vivante a demandé beaucoup de travail. Chaque personnage a sa propre intelligence artificielle. Il peut décider de se marier, d'avoir des enfants... C'est un monde ouvert en constante évolution et l'aspect relationnel y tient une place centrale», renchérit Mme Lam.

Les relations entre les Sims ne sont par ailleurs pas les seules à avoir un poids puisque le joueur peut aussi s'appuyer sur ses amis pour enrichir son expérience de jeu grâce à un réseau social évoquant les Facebook et autres Youtube et Dailymotion.

«Dans Les Sims 3, chaque joueur peut posséder sa propre page en ligne. Si quelqu'un a dessiné grâce à l'outil de création un objet original, il est possible à un autre joueur de le récupérer et de l'incorporer gratuitement dans sa partie à condition d'être ami avec son créateur», indique Charlotte Michel, chef de produit du label EA Play de l'éditeur en France.

Cet aspect communautaire permet également de se prendre pour un réalisateur en herbe avant d'exposer ses talents sur internet: un logiciel de montage intégré au jeu permet de créer des courts-métrages avant de les mettre en ligne.

«Avec les précédents épisodes, des joueurs créaient leurs propres films mais il fallait être initié pour y arriver. Nous avons notamment vu sur internet une parodie du Titanic avec des Sims pour héros. Désormais, tout est beaucoup plus intuitif et accessible à tout le monde», selon Mme Michel.

(prix de vente indicatif 50$)