L'épopée Killzone 2 ne date pas d'hier. Il a suffi d'une vidéo à l'E3 de 2005 pour soulever un tollé général auprès de la communauté des joueurs. La séquence de jeu présentée était tellement impressionnante que de grands questionnements sur sa véracité ont jailli de toutes parts. Eh bien, non, ce n'était pas du temps réel. Mais oui, avec cette séquence, les concepteurs se sont donné un défi technique de grande taille à relever. Les sceptiques seront confondus, car Killzone 2 prouve qu'ils ne nous vendaient pas seulement du rêve.

Il faut dire que les concepteurs de Guerrilla Games n'hésitent pas à nous immerger dès le générique du début. Le logo de Sony Computer Entertainment n'est même pas encore sur l'écran que le discours d'un dictateur se fait entendre. Une cinématique des plus épiques place les pions d'un scénario sans grande originalité, mais tout de même efficace.

 

Ce dictateur, c'est Visari, le chef des Helghast. Des êtres belliqueux aux allures de nazis qui veulent exterminer la race humaine à l'aide d'une bombe nucléaire. Les humains ne se laissent tout de même pas faire, et décident d'aller attaquer les Helghasts sur leur territoire, la planète Helghan. C'est dans le rôle du sergent Sev, accompagné de ses trois frères d'armes, que le joueur vivra toute l'aventure.

Au premier contact, il est indéniable de constater la qualité exceptionnelle de la production de Killzone 2. Le niveau graphique est l'un des plus élevés jamais vus sur console. Helghan est une planète aride balayée par de fortes tempêtes de poussière et le tout est rendu avec brio. Les jeux de lumière et l'épaisseur de l'atmosphère donnent l'illusion de souffrir de symptômes d'asthme et de claustrophobie. Nul doute, nous sommes vraiment sur une autre planète.

Killzone 2 reste un jeu de tir à la première personne très classique, sans prise de risque, mais extrêmement bien fait. La campagne solo nous prend un peu trop par la main, mais son feu roulant d'action et l'intensité des bagarres nous le font oublier rapidement.

Contrairement à nos camarades, l'intelligence artificielle des ennemis est remarquable. Le système de couverture fonctionne bien, mais il est impossible de rester au même endroit bien longtemps. Au risque de se faire entourer ou encore déloger par une grenade. Nous pouvons même préciser que le jeu devient vraiment plus difficile au fil de notre progression. Il faudra s'attendre à mourir souvent.

Certains seront déçus de la faible variété des décors et de la linéarité des tableaux. Il faudra effectivement atteindre les deux tiers du jeu avant de changer vraiment d'atmosphère.

Le mode multijoueurs est certainement ce qui fera de Killzone 2 l'un des meilleurs jeux de tir sur la PS3. Il offre 8 champs de bataille, peut accueillir jusqu'à 32 joueurs et garde la même qualité graphique.

Les concepteurs se sont inspirés et ont remanié de belle façon les meilleurs concepts de deux grands jeux : le système d'expérience de Call Of Duty et les classes de personnages de Team Fortress 2.

Killzone 2 serait une location indispensable si on préfère seulement jouer la campagne solo. Il s'agit d'une grande expérience, mais elle reste conservatrice et ne se termine qu'en six ou huit heures. Mais si on aime jouer en multijoueurs, il faut acheter Killzone 2. Il tiendra brillamment ses promesses et offrira une durée de vie qui en vaut le coût.

Killzone 2

****

Concepteur: Guerrilla Games / SCEE

Éditeur: SCEE

Cote: M (17ans et ")

Consoles: PS3

Version française offerte