Les Studios Longtail de Québec, concepteur de jeux vidéo sur cellulaire, viennent de mettre à pied une quarantaine d'employés. «Les Studios Longtail ont dû appliquer des mesures importantes afin de faire face à la conjoncture économique», précise le communiqué émis en milieu de matinée.

La décision aurait été prise en raison de la crise économique en se basant sur des prévisions à long terme et sur un scénario peu optimiste pour la prochaine année.

C'est 40% du personnel qui est mis à pied avant Noël. Toutefois, la direction de Longtail précise que «les employés touchés par cette mesure bénéficient présentement du soutien des Studios Longtail dans leur processus de réinsertion sur le marché du travail.»

« L'environnement économique incertain, nos objectifs de vente et notre niveau de rentabilité nous amènent à être prudents et à prendre des mesures nécessaires pour rationaliser notre structure et garantir la rentabilité des Studios Longtail à court terme, précise Estelle Jacquemard, directrice générale. Cependant, nous restons confiants dans notre capacité à nous adapter, à innover et à nous développer dans notre segment de marché.»

Il y a une règle non écrite de non-maraudage entre les studios, mais selon ce qu'il a été possible d'apprendre, il y aurait collaboration entre les directions des ressources humaines des autres grands studios de Québec, à la recherche de personnel qualifié, pour embaucher des candidats.

Il semble que la décision de procéder aux mises à pied ait été prise par la maison-mère basée à New York et dont le propriétaire est l'un des cinq frères Guillemot, famille qui possède aussi les studios Ubisoft à Québec et à Montréal.

Dans la région de Québec, les emplois dans le secteur du jeu vidéo représentent environ 1000 postes. Dans les autres studios, il y a une certaine consternation d'autant plus que l'industrie se porte bien malgré la récession. Quelques studios ont confirmé avoir reçu les curriculums d'employés mis à pied, mais personne ne veut confirmer les possibilités d'embauche à court terme.

Chez Beenox, il n'y aurait pas de postes ouverts pour l'instant, notamment parce que les locaux sont bondés et que l'entreprise déménagera dans un nouvel édifice au printemps.

Chez Frima, Pierre Moisan affirme que l'entreprise est en période de forte croissance et cherche à embaucher du personnel. «Nous avons pris des informations concernant ces mises à pied et nous collaborerons avec Mme Estelle Jacquemard pour trouver une place aux employés sans nuire à Longtail», poursuit M. Moisan.