Courir plus vite que Michael Johnson, sauter plus haut que Sergei Bubka, être plus fort que Teddy Riner: telles sont les possibilités offertes par «Beijing 2008» et «Mario et Sonic aux Jeux olympiques», les deux jeux vidéos officiels des JO.

Après les échecs rencontrés par «Athens 2004» et «Torino 2006», le défi était grand de raviver la flamme des JO sur consoles. Et, à l'instar de la Chine, dont l'investissement sans compter et sans limite s'est inscrit dans une volonté d'offrir à un monde son rêve, Sega, éditeur du jeu officiel des Jeux de Pékin, n'a pas lésiné sur les moyens pour «Beijing 2008», une licence à énorme rentabilité potentielle compte tenu de l'impact planétaire de l'événement.

Sorti fin juin, le jeu propose pas moins de 38 épreuves parmi dix sports olympiques, sur PS3 et Xbox 360. Le rendu visuel est réussi, des modélisations des sportifs jusqu'au réalisme de leurs mouvements, sans oublier la fidèle reproduction des différents sites, dont le fameux «nid d'oiseau» (le stade olympique et son armature de poutres en acier entrelacées).

Manette en main, le plaisir est plus inégal. Ce qui paraît logique compte tenu de l'intérêt plus ou moins grand que chacun peut porter aux diverses épreuves.

L'athlétisme, sport roi de l'Olympisme, occupe une place de choix, avec 17 épreuves proposées. Si les courses se résument en toute convivialité à s'ankyloser les doigts le plus vite possible sur les boutons, les sauts nécessitent plus de rythme et les lancers une certaine coordination. Un type de maniabilité également requis pour la gymnastique et quelques épreuves de natation.

En l'absence notable des sports collectifs, les tirs, l'haltérophilie, le judo ou le cyclisme sur piste complètent le large éventail de choix, tandis que les temps morts dus aux chargements proposent des informations sur l'histoire des JO.

32 pays sont représentés, mais impossible de jouer avec les vrais vedettes sportives actuelles, telles que Usain Bolt ou Laure Manaudou. Une absence que Nintendo a tenté de faire oublier sur le développement «Mario et Sonic aux jeux Olympiques», sorti en début d'année sur la Wii et la portable DS.

Egalement produit par Sega, cet autre jeu estampillé JO-2008 s'amuse à remplacer les sportifs traditionnels par des personnages emblématiques de l'univers des jeux vidéos made in Nintendo et Sega, qui doivent relever les mêmes défis olympiques.

Le réalisme laisse ici place à la fantaisie, puisqu'il est par exemple possible de franchir 2,60 m à la hauteur... où quand «Luigi» surpasse Javier Sotomayor, le Cubain détenteur du record du monde (2,45 m).

Le ton et l'angle d'attaque Nintendo se veulent ainsi à la fois plus léger et donc encore plus fédérateur, conformément à l'image véhiculée par la Wii, la console qui ne cesse de révolutionner la façon de jouer, faite de mouvement perpétuel, au risque de contracter bien des tendinites manettes en mains.

Un effort physique qui sonne finalement comme un juste retour des choses pour qui veut battre un record du monde d'athlétisme ou de natation. Dans son salon.