Les tablettes des magasins seront de plus en plus garnies de jeux vidéo en français, en raison d'une entente conclue entre l'Office québécois de la langue française et l'Association canadienne du logiciel de divertissement.

Les tablettes des magasins seront de plus en plus garnies de jeux vidéo en français, en raison d'une entente conclue entre l'Office québécois de la langue française et l'Association canadienne du logiciel de divertissement.

D'ici le 1er avril 2009, les nouveaux jeux vidéo qui seront lancés au Québec seront offerts en français, du moins si la version française de ces jeux est déjà offerte ailleurs dans le monde.

En somme, à moins qu'ils ne décident de les offrir en français en exclusivité pour le Québec, les éditeurs de jeux vidéo s'engagent à importer les versions en français de leurs jeux vendus en France, en Belgique ou en Suisse, par exemple.

Pour les éditeurs de jeux vidéo, multiplier les langues dans lesquelles un jeu est offert est devenu plus facile qu'avant.

«Avec des consoles comme la PlayStation 2, la quantité de données techniques était limitée par la mémoire des disques. Avec les nouvelles consoles et les disques qui peuvent contenir plus de données, on peut mettre deux ou trois langues sur un jeu», dit Olivier Ernst, directeur général d'Ubisoft Canada.

L'entente conclue entre l'Office de la langue française et l'Association canadienne du logiciel de divertissement aura nécessité «quelques mois de négociation soutenues», dit la présidente-directrice générale de l'Office.

«C'était un problème à régler. Les consommateurs voulaient autre chose que des jeux en anglais», poursuit France Boucher.

Sur son site Internet, l'Office écrit qu'en 2006, seuls 36% des jeux vidéo les plus populaires au Québec étaient offerts en français.

Avec cette nouvelle entente, on espère augmenter ce pourcentage à plus de 80%.

Bien qu'il ne puisse exactement chiffrer combien il coûtera à Ubisoft pour fournir plus de jeux en français aux Québécois, le directeur général d'Ubisoft Canada affirme que les consommateurs n'en feront pas les frais.

«Il n'est pas dans nos plans de toucher au prix de vente», dit Olivier Ernst.

Chez Electronic Arts, on espère au contraire que l'entente permettra de vendre plus de jeux.

«On espère que de plus en plus de gens vont jouer. Avec cette entente, nous voulons respecter la langue française et le joueur québécois», dit Alain Tascan, directeur général d'Electronic Arts à Montréal.