44 ans d'histoire du jeu vidéo s'exposent à Londres à partir de samedi au musée des Sciences, transformé pour l'occasion en une immense salle de jeux vidéo, pour le plus grand bonheur des petits et des grands.

44 ans d'histoire du jeu vidéo s'exposent à Londres à partir de samedi au musée des Sciences, transformé pour l'occasion en une immense salle de jeux vidéo, pour le plus grand bonheur des petits et des grands.

«C'est très rare de pouvoir présenter de manière aussi complète une industrie entière, de la conception des premiers jeux aux derniers-nés», a souligné vendredi Heather Mayfield, directrice adjointe du musée, au cours d'une conférence de presse.

L'exposition «Game on», jusqu'au 25 février 2007, est la première consacrée à l'ensemble de l'histoire du jeu vidéo. Elle a déjà été présentée dans plusieurs pays dont les Etats-Unis, Israël et la Suède, et y a connu un gros succès.

Il faut dire qu'elle a mis toutes les chances de son côté en offrant en libre accès plus de 120 consoles de jeux.

De quoi plaire à toutes les générations, surtout aux aînés qui retrouvent avec émotion une partie de leur enfance et de leur adolescence grâce aux vedettes des années 1980 et 1990 «Space Invader», «Pacman», «Populous», «Gran turismo», «Zelda», «Dragon ball».

Des jeux qui, malgré leur simplicité apparente, plongent la jeune génération dans la perplexité.

Louis, 12 ans, est un brin vexé devant ses copains : avec sa manette à quatre touches, il n'arrive pas à jouer à la version ultra-basique de «Donkey Kong», des années 1980. Quelques minutes plus tard, il excelle dans le cyber-espace du dernier «Gradus».

«Je ne connaissais aucun de ces jeux avant, mais Gradus est plus facile à comprendre. Il est plus facile et beaucoup plus amusant», explique-t-il, une manette digne d'une cabine de pilotage d'avion dans les mains.

Après quelques vaines tentatives devant «Lemmings» qui, il est vrai, suppose de connaître quelques règles, Tunde, dix ans, s'est empressé de retrouver son jeu fétiche, «Battle ships».

Le visiteur remonte le temps en treize salles pour découvrir l'ancêtre du jeu video : «Space war!» créé en 1962 par Steve Russell, chercheur du Massachusetts institute of technology (MIT), le premier à avoir été disponible sur un ordinateur avec écran.

Les jeux d'Arcade, apparus en grand format dans des salles de jeux ou des bars avant d'être adaptés sur des ordinateurs, ont été fabriqués pour la première fois en 1971. Le célèbre «Pong», inspiré du ping-pong et souvent considéré comme le premier jeu, est né en 1972.

«Avec des jeux très simples pour aujourd'hui, nous nous amusions beaucoup à l'époque», relève David Yarnton, directeur général de Nintendo UK.

Les jeux de plateformes en deux dimensions, parfois en noir et blanc et avec des musiques peu élaborées, cèdent progressivement la place aux «Mario Bros», «Zelda», «Street Fighter» et autres «Pokemon» qui explosent de couleurs, de rapidité et de technicité.

Les jeux de simulation (combat, vol, sport, construction) et les jeux d'aventures ne sont pas en reste. Le «SimCity» de 1989 est devenu, après maintes versions, «les Sims» d'aujourd'hui; les parties de football des années 1990 n'ont plus rien à voir avec la dernière version adaptée de la Coupe du monde 2006.

L'évolution du matériel est également remarquable : d'un ordinateur occupant une pièce entière à l'ordinateur personnel, le jeu vidéo est passé à la console portable et, désormais, au téléphone portable.

L'exposition consacre également quelques salles aux jeux électroniques à deux touches aux sons stridents, mais à cristaux liquides, qui ont muté en consoles portables 3D en couleurs, à la musique et aux adaptations au cinéma comme «Lara Croft».

Selon une étude réalisée en Grande-Bretagne en décembre 2005, 59% des 6-65 ans interrogés ont joué au moins une fois au cours des six mois précédents.

55% des joueurs sont des hommes et l'âge moyen du joueur britannique est de 28 ans.

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Le site Web de l'exposition «Game on»