Québec, terre promise de l'industrie du jeu vidéo? C'est en tout cas ce que semble penser le rédacteur en chef de la revue britannique Develop qui consacre un important article au Québec dans son édition d'octobre.

Québec, terre promise de l'industrie du jeu vidéo? C'est en tout cas ce que semble penser le rédacteur en chef de la revue britannique Develop qui consacre un important article au Québec dans son édition d'octobre.

En l'espace de quelques années, Montréal est l'endroit qui « a connu la plus rapide croissance en matière de jeu vidéo sur la planète », écrit Michael French.

Il souligne notamment que la métropole a su « devancer son homologue canadienne Vancouver alors que l'intérêt d'Ubisoft, EA, Activision, et d'un tas d'autres compagnies, ont renforcé sa masse critique de talent ».

«Bien que ce succès ne soit pas apparu du jour au lendemain, la région surfe en ce moment sur une vague ascendante qu'il semble impossible d'arrêter », précise le rédacteur en chef de Develop, une revue spécialisée destinée principalement aux créateurs de jeux vidéo du Royaume-Uni et d'Europe.

Notant que le nombre d'emplois dans le domaine est passé de 1000 à plus de 4000 entre 2003 et 2006, le journaliste s'est rendu à Montréal- avec le soutien d'Investissement Québec- pour « comprendre comment l'industrie du jeu vidéo a pu grossir aussi rapidement au Québec ».

Son constat? Les crédits d'impôts, la venue d'Ubisoft, la présence d'une masse critique de main d'oeuvre qualifiée, la qualité de l'éducation et le fait de vivre dans un cadre agréable, ont rendu Montréal- et dans une moindre mesure, Québec- incontournables.

«Les crédits d'impôts ne peuvent pas tout expliquer, précise Michael French en entrevue. C'est sûr que les comptables et les dirigeants d'une entreprise sont extrêmement intéressés par ce type de mesure. Mais, à mon avis, ce n'est qu'une chose qui fait pencher la balance en faveur de Montréal une fois que tous les autres éléments sont réunis. Il faut d'abord que les gens aient envie de vivre là et qu'il y ait suffisamment de main d'oeuvre. »

Le rédacteur en chef, qui a rencontré la plupart des acteurs importants du milieu (Ubisoft, AE, DC, A2M...), croit que Montréal a d'autant plus de potentiel d'avenir que les régions particulièrement renommées pour leur industrie du jeu vidéo- Tokyo, la côte Ouest des États-Unis, le Royaume-Uni- semblent avoir atteint un point de saturation.

Comme plusieurs en Angleterre, Michael French a commencé à vraiment noter l'importance de Montréal vers 2003, six ans après qu'Ubisoft eut amorcé ses activités au Québec.

« Je pense que Montréal s'est vraiment fait remarquer avec la version du jeu Prince of Persia d'Ubisoft. Ce jour là, on a vraiment vu que Montréal pouvait être une ville intéressante. »

Le journaliste pense également que l'approche dynamique du Québec pour attirer des investisseurs et des employés qualifiés est pertinente.

Il souligne par exemple le fait qu'Investissement Québec faisait partie des commanditaires du récent London Games Festival, du 2 au 7 octobre dernier.

Le rédacteur en chef, qui ne participera pas au prochain Sommet international du jeu de Montréal (les 8 et 9 novembre), croit également que cet événement est en train de gagner en importance.