Les autorités chinoises, qui ont lancé une grande campagne pour réprimer la pornographie sur l'Internet et les téléphones portables, veulent rassurer les couples ou amoureux: s'envoyer des messages coquins via les téléphones portables ne conduira pas en prison.

Deux hauts responsables de la justice chinoise, cités samedi dans Les Nouvelles de Pékin, ont tenu à apporter des précisions quelques jours après une explication des textes de loi anti-pornographie par la Cour suprême et le Parquet suprême.

«Si un ami se sent blessé et victime (par un message pornographique), alors c'est possible qu'il y ait délit, mais si cet ami aime cela et que les deux s'échangent des messages, il n'y a sûrement pas de délit», a estimé Hu Yunteng, responsable des études à la Cour suprême, cité par le journal.

«Si des amis ou des collègues s'échangent des contenus vulgaires ou se moquent entre eux par messages, cela veut seulement dire que le niveau n'est pas très élevé (...) le droit pénal ne peut pas intégrer dans l'appareil répressif certaines vulgarités des gens», a-t-il ajouté.

Les autorités judiciaires chinoises ont expliqué vouloir lutter contre la diffusion de messages en masse par des criminels.

Selon la loi chinoise, la police peut placer en détention administrative durant cinq à dix jours toute personne qui transmet des messages pornographiques ou insultants, relève Les Nouvelles de Pékin.

Par ailleurs, selon les médias chinois, en 2009, les autorités ont arrêté près de 5.400 personnes lors de la campagne de lutte contre la pornographie sur l'Internet et fait fermer des milliers de sites.

L'agence Chine Nouvelle a indiqué samedi que les autorités avaient trouvé une nouvelle parade pour faire face à la diffusion de messages «jaunes» («pornographiques» en chinois) par téléphone portable: les messages «rouges» transmettant les valeurs révolutionnaires...