Un fan club de la jeune femme qui a agressé le pape Benoît XVI au début de la messe de minuit au Vatican s'est constitué dès vendredi sur le site de socialisation Facebook, provoquant l'indignation de membres de la majorité italienne.

Le site «Susanna Maiolo Fans club», du nom de l'Italo-Suisse de 25 ans apparemment déséquilibrée qui a enjambé jeudi soir les barrières de sécurité pour se jeter sur le pape et le jeter à terre avant d'être immobilisée par les gardes du corps, comptait plus de 150 membres vendredi en fin d'après-midi.

Les commentaires sont généralement ironiques: L'un la consacre «médaille d'or aux Jeux olympiques pour le saut d'obstacle». Un autre affirme qu'«elle avait en main une statue de Saint-Pierre et était prête à l'attentat», référence à l'attaque dont a été victime le chef du gouvernement Silvio Berlusconi le 13 décembre à Milan avec une reproduction de la cathédrale de la ville.

Aussitôt après cette agression contre M. Berlusconi, une page de Facebook avait sacré «héros moderne» l'agresseur, Massimo Tartaglia, tandis que d'autres prenaient parti pour le chef du gouvernement.

La nouvelle initiative a été vertement critiquée par des responsables politiques. Gianfranco Rotondi, ministre pour l'Actualisation du programme du gouvernement, a parlé de «stupidité» et de «lâcheté» qui doivent être «condamnées et stoppées».

Un sénateur du parti de Berlusconi, Antonio Gentile, a déclaré que la constitution de ce groupe «confirme la nécessité d'une intervention législative». «Un réseau social ne peut être un lieu où on célèbre la violence», a-t-il ajouté.

En octobre, la justice italienne avait ouvert une enquête après plusieurs appels à tuer le Cavaliere sur internet.

Un groupe de près de 300 membres à l'époque proclamait «Mort à Berlusconi» tandis qu'un autre, intitulé «Tuons Berlusconi», comptait environ 16 000 membres sur Facebook.