L'utilisation de sites de réseautage social comme Facebook peut parfois être une source de malaise dans un milieu de travail, surtout lorsqu'un employé reçoit une demande d'amitié de la part d'un collègue ou d'un patron.

L'employé en question doit rapidement réfléchir aux commentaires et photos qu'il a déjà publiés sur sa page et décider s'il acceptera la demande ou s'il la refusera, et il devra trouver une façon de le faire sans blesser un collègue ou risquer de perdre une future promotion.

Une relationniste de Winnipeg, Natalie (nom fictif), a souvent vécu cette situation délicate.

«Votre patron n'a pas besoin de savoir ce que vous faites de vos fins de semaine, avance-t-elle. Il doit y avoir des limites. Les seuls collègues avec qui je suis amie sur Facebook sont les personnes (...) que je fréquente, avec qui je boirais une margarita sur une plage.»

Natalie est en quelque sorte devenue une experte dans la façon d'ignorer les demandes d'amitié Facebook en milieu de travail. Elle a dit à certains collègues qu'elle n'utilisait presque pas le site, et a assuré à d'autres qu'elle les ajouterait dans sa liste d'amis, tout en sachant qu'elle ne le ferait pas. Elle a ensuite feint l'ignorance au cours de conversations subséquentes.

Natalie a aussi réglé ses paramètres de confidentialité de manière à rendre son profil impossible à trouver par ceux qui cherchent son nom. Ses photos et ses écrits ne peuvent être vus que par ses amis.

Les milieux de travail prennent de plus en plus de place sur Facebook, MySpace et d'autres sites de réseautage social. Des entreprises comprennent l'importance d'avoir une présence sur le Web 2.0. Plusieurs ont donc mis en ligne une page Facebook d'entreprise et ont encouragé leurs employés à en devenir adeptes.

Cela dit, un travailleur devrait-il se sentir obligé d'accueillir ses collègues sur sa page Facebook? Pas nécessairement, croit un expert. «Vous avez les mêmes obligations que vous auriez s'ils voulaient être invités chez vous pour un cocktail ou une soirée», croit Arthur Schafer, professeur en éthique à l'Université du Manitoba.

«Il peut être prudent de favoriser les relations amicales avec les collègues ou d'être bien vu par les patrons en socialisant avec eux (...), mais vous n'en avez certes pas l'obligation», ajoute-t-il.

Facebook a ajouté de nouveaux paramètres de confidentialité, qui permettent aux utilisateurs de cacher des messages ou des photos à certaines personnes sur leur liste d'amis.... mais ceux-ci peuvent tout de même apprendre ce qui s'y trouve.

Par exemple, si une personne se plaint d'un client, d'un collègue ou d'un patron sur Facebook, rien n'empêche l'un de ses amis de copier son message et de l'envoyer partout dans le monde. La prudence est donc de mise.