Le quotidien de Floride «Miami Herald» tente depuis mardi de faire payer les internautes volontairement pour le lire, une nouvelle tactique des journaux pour tirer des revenus de leurs pages électroniques.

Un lien en bas des articles renvoie le lecteur vers une page séparée. Là, l'internaute dévoreur de presse est invité à déposer son numéro de carte de crédit. Le formulaire se termine par un «merci de faire du site "South Florida" une destination privilégiée sur le web», en priant le lecteur d'apporter son soutien.

L'éditeur McClatchy a supprimé des centaines d'emplois ces dernières années, à mesure que son lectorat papier déclinait. Il est passé de 238 000 à 163 000 acheteurs, un déclin de 25% en semaine, et de 14% le dimanche, en seulement un an. Mais le nombre de visiteurs mensuels de ses pages électroniques est estimé à 5 millions.

«Le Herald en ligne présente toute la couverture du titre papier, plus les alertes pour les nouvelles importantes, et des suppléments multimédia, vidéo, audio, base de données ou images», explique le message adressé aux Internautes. «Si vous estimez que les enquêtes et les nouvelles locales de votre quotidien ont de la valeur, mais que vous préférez l'édition en ligne, envisagez de payer volontairement pour ce service qui compte pour vous», écrit l'éditeur.

Elissa Vanaver, vice-présidente du Herald, ne donne pas de chiffre, mais annonce que certains lecteurs jouent le jeu. «C'est le premier jour. Nous voulons voir ce que cela va nous apprendre sur le marché», dit-elle. L'édition papier coûte 50 cents la semaine et 1,50$ le week-end.

«Je ne pense pas que ce soit une mine d'or, mais je ne les blâme pas d'essayer» réagit Geneva Overholser, directrice de l'école de journalisme USC Annenberg.

En dehors du Wall Street Journal, la plupart des quotidiens ont renoncé à gagner de l'argent avec les articles publiés en ligne. Ils parient uniquement sur la publicité associée. Mais certains magazines ont convaincu leur lecteurs de les soutenir de cette manière.