De plus en plus d'entreprises vendent en ligne de la musique et des films qui sont conservés sur leur serveur après achat. Les consommateurs peuvent avoir accès aux chansons et films achetés avec différents appareils, que ce soit un téléphone mobile ou un ordinateur. Ils n'ont toutefois pas le droit à une copie physique de leur achat.

Ce système est une variation du concept d'«informatique dématérialisée», dans lequel le matériel et les logiciels n'appartiennent pas à l'utilisateur, mais peuvent être utilisés au besoin, en passant par Internet.

Ce concept implique que les consommateurs n'achètent pas un produit matériel, ni même des données à télécharger. Ils achètent plutôt le droit de regarder un film ou d'écouter une chanson un nombre illimité de fois sur un téléphone intelligent, un ordinateur ou tout autre appareil connecté à Internet.

Geoff Ralston, président de l'entreprise californienne Lala, qui vend de la musique en ligne, croit que cette nouvelle tendance est inévitable. Selon lui, cette façon de procéder est plus facile et permet à l'acheteur d'utiliser son produit sur tous ses appareils.

Pour 10 cents seulement, il est possible d'acheter les droits d'écoute d'une chanson sur Lala. Pour l'instant, le service est surtout limité aux ordinateurs se trouvant aux Etats-Unis. L'entreprise, qui a signé des ententes avec les principales compagnies de disques, travaille actuellement sur des applications pour les iPhones, les Blackberries et d'autres appareils, et prévoit être offert au Canada et ailleurs dans le monde.

Les amateurs de cinéma auront aussi bientôt droit à un service semblable, offert par Disney. L'entreprise travaille sur un système baptisé Keychest, qui vendra aux consommateurs le droit de regarder un film ou une émission de télévision, conservé en ligne, sur une variété d'appareils et un nombre illimité de fois, selon le Wall Street Journal.

Un système semblable est en préparation par Digital Entertainment Content Ecosystem, un consortium composé de Sony, Warner Bros et Fox Entertainment. Le site web du groupe n'offre cependant que peu de détails.