(LP) - Le service Internet haute vitesse est maintenant considéré par les municipalités rurales comme un service essentiel au même titre que le téléphone, l'électricité et l'eau.

«On est très bien accueillis lorsqu'on arrive dans un village, on nous déroule le tapis rouge», raconte en riant Andrée Marchand, vice-présidente marketing chez Télécommunications Xittel inc, une compagnie dont le mandat est justement de desservir les régions rurales et éloignées. Une vidéo promotionnelle de l'entreprise s'ouvre d'ailleurs sur l'image d'une... cabane à sucre.

 

Actuellement Télécommunications Xittel déploie en Mauricie plus de 42 cellules diffusant le signal haute vitesse, ainsi que la téléphonie et ce nombre est en constante progression.

Comme ces installations se font dans le cadre d'un partenariat public-privé, il faut souvent compter avec certains délais hors du contrôle de l'entreprise. C'est un peu ce qui se passerait à Saint-Gérard-des-Laurentides actuellement où la planification des services de Télécommunications Xittel prévoit donner un service à la fin de septembre. Dans ce dossier, c'est la visite des électriciens qui retarderait le projet.

«On a parfois des délais parce qu'il faut demander des autorisations pour utiliser des poteaux de services publics, soit d'Hydro-Québec, soit de Bell, ça dépend des régions et des circonstances, pour pouvoir passer la fibre optique et donner ensuite le signal «sans fil», explique Mme Marchand. Il faut aussi dire qu'en période d'été, il faut compter avec les vacances. Les permis peuvent retarder un petit peu, ça ne dépend pas de nous.»

Elle demeure toutefois optimiste et croit que tout pourra aller assez rapidement à la rentrée.

Xittel travaille beaucoup en partenariat avec les communautés, poursuit-elle, et le dynamisme, l'intérêt de ces dernières peuvent donc faire toute la différence. «On a quelques fois besoin d'utiliser certaines de leurs infrastructures, par exemple un clocher d'église (Sainte-Anne-de-la-Pérade), un silo (Saint-Luc-de-Vincennes, Yamachiche et Saint-Étienne-des-Grès), ou alors, elles doivent investir dans une tour, où on peut installer nos équipements pour diffuser le signal dans le village ou plus loin.»

Bien que le mandat de Télécommunications Xittel soit de desservir les régions éloignées, la compagnie exige tout de même de vingt à trente adhérents avant de pouvoir dispenser un service.

«On demande la collaboration des municipalités pour diffuser l'information, on utilise les publications municipales, les bulletins paroissiaux et on fait aussi des réunions d'information», précise la vp marketing

La compagnie compte profiter des dernières subventions annoncées par le gouvernement fédéral (225 millions $ sur 3 ans pour brancher les régions) pour améliorer les services en région. «On a déjà commencé à aider des municipalités à monter leurs dossiers et nous aussi, nous nous préparons à faire une demande», a-t-elle confirmé.

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