Un auteur de Québec écrit présentement un roman en direct sur Twitter. Sous le nom de plume Mélusine, l'auteur, qui veut garder l'anonymat, publie son récit sous forme de «twits» d'exactement 140 caractères, sur le profil TwittLitt.

Mélusine a voulu utiliser le site de micro-blogues non seulement comme un mode de diffusion mais aussi comme un procédé et une contrainte d'écriture. «Je ne peux résister à la fenêtre, au champ texte vierge, mais restreint, qu'offre Twitter qui est paradoxalement moins castrant que l'énorme vide 8 ½ x 11 d'une page blanche!», remarque l'auteur qui a un fort penchant pour l'écriture automatique.

La contrainte du nombre de caractères l'oblige souvent à modifier la formulation de ses phrases. «Ça m'incite à ajouter ou soustraire ici et là virgule ou un point, à changer un mot pour un autre, à faire des phrases plus "punchées", ce qui confère un rythme et un souffle particulier au récit. Sans cette contrainte, l'écriture et le style ne seraient pas les mêmes.» Ne pas pouvoir revenir en arrière et effectuer des modifications à ce qui a déjà été publié fait aussi partie du défi.

Mélusine se dit étonné de ne pas trouver plus d'auteurs utilisant Twitter comme procédé d'écriture. L'écrivain américain Matt Stewart a récemment publié son roman sur le site, mais celui-ci était déjà écrit au moment de la mise en ligne.

Mélusine, qui a un roman à son actif, espère pouvoir tirer de son expérience un autre roman ou une nouvelle.

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