Suivre ou ne pas suivre ses contacts sur Twitter, et courir le risque de s'exposer à un déluge de mini-messages? Telle est l'épineuse question que se posent des millions d'utilisateurs du site de socialisation.

Lorsqu'un internaute demande à faire partie du réseau Twitter d'un autre, ce dernier se voit proposer deux options: suivre ou pas les messages du nouvel entrant.La question est alors de savoir quel comportement adopter face à une possible déferlante de mini-messages. Le problème se pose en particulier pour les célébrités, plus ou moins enclines à suivre en retour les activités de leurs nombreux fans.

Les «tweets», ces mini-messages de 140 caractères caractéristiques du site de micro-blogs, de la présentatrice vedette américaine Oprah Winfrey sont ainsi lus par environ 1,9 millions d'internautes, mais elle ne suit quant à elle que... 14 personnes.

La Maison-Blanche alimente 680 000 comptes mais n'en suit que 67, pour la plupart liés à l'administration américaine. A une exception près: celui du bureau du premier ministre britannique Gordon Brown. On ne transige pas avec la fameuse «relation particulière» entre les deux pays.

La plupart des personnalités limitent en fait leur réseau.

Le cycliste américain Lance Armstrong «tweete» frénétiquement auprès de 1,4 millions d'internautes pour son retour dans le Tour de France mais ne suit que 99 personnes.

L'acteur américain Ashton Kutcher, suivi par 2,7 millions d'internautes, observe les messages de seulement 182 membres, malgré la fidélité de ses fans qui lui ont permis récemment de remporter un concours face au géant de l'information CNN pour savoir qui arriverait en premier à rassembler un million de suiveurs.

Quelques célébrités entretiennent en revanche soigneusement leur réseau de fans. La pop star Britney Spears s'intéresse à 400 000 personnes, elle-même étant suivie par 2,4 millions d'internautes.

L'ancien conseiller du président George W. Bush Karl Rove accepte lui quasiment systématiquement de suivre les membres de son réseau et s'intéresse à 67 000 personnes, alors que 73 000 sont abonnées à ses pensées.

Pour ceux qui ne possèderaient pas l'aura d'un Ashton Kutcher ou d'une Britney Spears, internet regorge de services proposant de gonfler plus ou moins artificiellement le nombre de suiveurs.

Un site, baptisé «InRev Twitin», propose ainsi des listes entières de comptes Twitter prêts à être suivis, pour multiplier ses chances d'être suivi en retour.

Mais le désir d'être suivi aiguise également l'appétit de sites commerciaux, comme usocial.net, qui vend des packs de suiveurs allant de 61 euros les 1000 suiveurs à 2246 euros les 100 000.

Et pour ceux qui, inversement, chercheraient à «nettoyer» leur compte des suiveurs intempestifs, «Tweetsum» est une application qui permet de calculer le «coefficient de nuisance» des contacts.

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