Le groupe de médias américain Time Warner envisage de redonner son indépendance à sa filiale internet AOL, tirant ainsi un trait sur l'une des fusions les plus désastreuses de l'histoire américaine, emblématique des excès de la «bulle internet» des années 2000.

Dans un document remis hier au régulateur boursier, Time Warner a indiqué étudier une scission «d'une ou plusieurs parties de l'activité d'AOL». Ces activités seraient transférées aux actionnaires actuels du groupe, «par l'entremise d'une seule ou plusieurs transactions», sur le modèle de ce que Time Warner vient de réaliser avec ses activités américaines de câblodistributeur. «Le conseil d'administration n'a pas encore pris de décision», a toutefois précisé Time Warner. Le groupe n'exclut pas une option «alternative», en fonction «d'autres occasions stratégiques qui pourraient se présenter». En d'autres termes: une proposition de rachat alléchante...

 

Le PDG, Jeff Bewkes, qui n'a pas hésité à trancher dans le vif depuis son arrivée aux commandes de Time Warner à la fin de 2007, a indiqué au cours d'une téléconférence que ses plans seraient annoncés «très prochainement».

En se désengageant d'AOL, Time Warner devrait ainsi mettre un terme à une histoire entamée en 2001, avec l'ambition de réaliser de puissantes synergies entre «anciens» et «nouveaux» médias.